LA NYANGA : ENTRE RUPTURE ET LOYAUTÉ POLITIQUE

Pablo Moussodji Ngoma, figure publique de la Nyanga © DR

Dans ce jeu de principe, le Nynois sait jouer sa partition. On le sait, OLIGUI NGUEMA jouissait déjà d’un capital sympathie indiscutable après les 18 mois de transition en plus d’avoir déposé un régime indigeste.

Plus qu’une simple victoire, l’enjeu de cette élection était plus pour la hiérarchie dans cette estime nationale. L’affluence aux meetings du Président candidat n’a pas suffit pour constituer le véritable baromètre. Sinon, les images du stade ENGONG d’OYEM auraient confirmé, s’il en était besoin, cette « remontada » qualifiée par les nordistes comme pour répondre en termes d’hospitalité aux autres provinces. 

Mais la seule inconnue, au-delà de l’aspect spectaculaire, était la présence effective de ce public sur les listes électorales. Les résultats ont finalement tranché. C’est la NYANGA qui coiffe le Haut-Ogooué et le Woleu-Ntem.

LE PARI RÉUSSI DE MANFOUMBI MANFOUMBI 

Là, se jouait également l’avenir politique du porte-parole du CTRI Ulrich MANFOUMBI MANFOUMBI qui bénéficie au même titre que le président d’un vrai capital sympathie dans l’opinion.

Sa virginité politique est un atout indubitable pour la rupture. D’aucun évoquent déjà le ticket sénégalais en termes de proximité et de respect mutuel. Comparaison n’est pas raison, 

BASSIROU DIOMAYE FAYE Président de la République du Sénégal et son Premier ministre Ousmane SONKO ont quasiment une histoire commune en termes de valeur pas très loin de MANFOUMBI-OLIGUI.

Autrement dit, si le président élu veut promouvoir MANFOUMBI pour garder les vestiges militaires du régime voire marquer la rupture souhaitée, il ne manque pas d’arguments, le coordinateur provincial est déjà un poids lourd dans la  NYANGA.

        LA RUPTURE CONSOMMÉE 

Le vote de samedi dernier est donc un vrai message pour la nouvelle classe politique. Rompre avec les anciennes pratiques en demandant davantage au nouveau chef de l’État de sortir la NYANGA du sous-développement.

De la province frondeuse au partenaire privilégié, il n’ya qu’un pas que seuls OLIGUI et ses alliés sauront franchir en 7 ans d’exercice. Dans tous les cas, la légitimité du nouveau président devrait dépasser les clivages politiques endogènes pour construire la NYANGA tant rêvée. 

 Pablo MOUSSODJI NGOMA 

Journaliste

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