Gabon: l’ex Chef d’État Ali Bongo Ondimba et sa famille ont quitté le pays pour un exil en Angola  

Ali Bongo Ondimba, président déchu à son arrivée en Angola © Communication présidentielle angolaise

Libreville, le 16 mai 2025 – (Dépêches 241). Ali Bongo Ondimba, son épouse Sylvia et son fils Noureddin ont quitté le Gabon hier jeudi 15 mai 2025. L’annonce a été faite par la Présidence de la République angolaise, via sa page Facebook officielle. Une nouvelle qui n’a pas tardé à faire réagir vivement dans l’opinion publique gabonaise, au regard de la gestion obscure et irraisonnée du cas de l’ancien Chef d’État et de sa famille.

Dans une brève publication faite sur sa page Facebook officielle, la Présidence de la République angolaise a annoncé que « suite aux manifestations faites par le Président de la République d’Angola et le Président en charge de l’Union Africaine, João Laurenço, avec le Président Brice Oligui Nguema du Gabon, la famille Bongo a été libérée et vient d’arriver à Luanda », précise ladite annonce.

Un véritable coup de tonnerre pour de nombreux Gabonais qui espéraient un procès public et équitable pour l’ancienne Première Dame et son fils, accusés des faits présumés de Haute trahison contre les Institutions de l’État, de détournements massifs des deniers publics, de malversations financières internationales en bandes organisées, faux et usage de faux, falsification de la signature du Président de la République, corruption active et trafic de stupéfiants.

Quitter le pays après 20 mois de détention préventive, sans subir de procès, sans la moindre communication officielle du Gouvernement Gabonais, pourrait ouvrir la voie à tant d’interprétations et de fantasmes. Pourquoi libérer uniquement Ali Bongo Ondimba, sa femme ainsi que leur fils, et maintenir en détention tous leurs supposés complices toujours au Gros Bouquet ? L’opinion doit-elle comprendre qu’Ali Bongo & Cie ne feront jamais face à la justice pour les faits supposés qui leur sont  reprochés ? 

Autant de questions que les Gabonais se posent raisonnablement aujourd’hui, et dont ils sont  toujours en quête de réponses limpides pouvant rapidement dissiper leurs soupçons d’injustice ou de traitement de faveur vis-à-vis de la famille de l’ex Président de la République, et un sentiment d’impunité toujours aussi farouchement accroché à la Cinquième République, qu’à la précédente.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*