Affaire Tryam : une polémique hideuse visant à enfoncer un peu plus Massassa ?

Vincent de Paul Massassa victime d’une machination dans l’affaire Tryam ? ©DR

Libreville, le 22 octobre 2021 (Dépêches 241). Sous les feux des projecteurs ces derniers mois, Vincent de Paul Massassa, ministre des Mines, du Pétrole et des Hydrocarbures serait à nouveau au coeur d’une autre polémique pour le moins étrange, dans laquelle, il est soupçonné de « concussion, passe-droit, et violation du code des hydrocarbures » dans l’affaire dite de Tryam. Une entreprise spécialisée dans le transport des produits pétroliers récemment rachetée de façon régulière et légale par  le très influent promoteur, opérateur économique et politique Hervé Patrick Opiangah.  

Vincent de Paul Massassa serait-il victime d’une cabale hideuse visant à acter son départ du gouvernement annoncé depuis plusieurs mois ? Le ministre du Pétrole et des Mines et des Hydrocarbures, est-il devenu « Persona non grata » au sein du Gouvernement ou veut-on simplement qu’il soit désormais perçu comme tel par l’opinion ? Cherche t-on à en faire, le souffre douleur, et la nouvelle personnalités abonnées aux scandales financiers sur fond de corruption ? 

Ces interrogations naissent et émergent naturellement tant la récente affaire dans laquelle est citée le ministre Vincent de Paul Massassa porte tous les atours d’une machination hideuse, visant à porter atteinte soit à ce dernier, soit à la personnalité avec laquelle il est citée dans cette affaire où « concussion, passe-droit, et violation du code des hydrocarbures » sont érigés en mots clés. 

Tryam est une société de transport de produits pétroliers appartenant avant sa vente au Français Benoît Thierot. Ayant pris la décision de quitter le Gabon pour des raisons dit-on de santé, il décide de vendre son affaire et de rentrer chez lui. Elle sera ainsi acquise par l’homme d’affaire prolifique et politique Hervé Patrick Opiangah dans un processus « de cession qui a suivi, en toute clarté, toutes les étapes convenues dans une démarche de cette nature, comme l’exigent et l’imposent code, lois, réglementations et procédures » nous révèle nos confrères de Gabonreview après avoir investigué auprès du ministère du Pétrole. 

Mais selon un blog adossé au journal français Médiapart, Vincent de Paul Massassa aurait facilité des transactions de façon irrégulière pour permettre à l’homme d’affaires Hervé Patrick Opiangah d’acquérir ladite société. Joint par nos confrères de Gabonreview, l’entourage du membre du Gouvernement est formel: Vincent de Paul Massassa ne serait impliqué pas dans cette affaire « Ni dans les procédures d’attributions ni dans les commissions de décision » indiquent-ils. 

Mieux, notre confrère ajoute que « Vincent de Paul Massassa ne pouvait en aucun cas s’y ingérer et encore moins, être acteur d’un quelconque trafic d’influence » car les étapes et les compétences étant bien réparties et définies. Dans les faits, ce type de transaction suppose l’érection d’une commission d’analyse et d’évaluation qui examine et statue sur ce genre d’affaires. Une commission dont les signataires sont le directeur général des Hydrocarbures, celui des Transports terrestres et celui de la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab). Les mêmes personnalités signataires jouent le premier rôle dans la commission pour validation et attribution définitive.

Des transactions dans lesquelles n’est impliqué ni de près ni de loin le ministre de tutelle. « On s’est précipité à dresser et allumer le bûcher, qui devait faire vaciller et anéantir Vincent de Paul Massassa », regrette par la suite le journal L’Ombre dont la rédaction a visiblement dénoncé cette affaire. 

Pour eux, le ministre du pétrole est incriminé pour le simple fait de son appartenance à la province du Haut-Ogooué au même titre qu’Hervé Patrick Opiangah. L’homme serait donc victime d’une cabale ignominieuse visant à l’éjecter du Gouvernement. Une autre hypothèse serait de déstabiliser le très influent Hervé Patrick Opiangah, dont l’hégémonie dans la province du Haut-Ogooué gêne visiblement aux entournures et fait sans doute pâlir d’envie et de jalousie certaines personnalités tapis dans l’ombre.  

D’ailleurs, en reprenant la société Tryam, ce fidèle et proche des proches du Chef de l’Etat, mettra à n’en point douter de l’ordre dans le secteur très convoité du  transport de l’or noir au Gabon ,non sans accentuer son dévouement pour le social, en employant des centaines de gabonais. Dès lors, une question émerge: à qui profite le crime dans cette machinerie ? Cherche t-on à nuire à Vincent De Paul Massassa ou fait-on semblant de passer par ce dernier pour nuire au final à  Hervé Patrick Opiangah ? La question ici, vaut son pesant d’or.

One Commentaire

  1. NGUIANDOUNGOU

    Il faut se demander où Opiangha trouve son argent pour acheter une société pétrolière. Mais bon, on peut fermer les yeux sur ça parce que c’est un gabonais, lui au moins il prend l’argent pour faire des affaires et acheter des société comme les européens. On doit avoir plus d’homme comme ça. Même si on sait que lui aussi prend dans les caisses mais bon autant prendre dans les caisses et investir au pays que d’aller mettre ça dans les comptes aux Iles caïmans. Quant à Massassa cet article ne le sauvera pas.

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