
Libreville, 29 octobre 2021 (Dépêches 241). La ministre de la Fonction publique Madeleine Berre et les membres de son administration sont accusés de séquestrer près de 600 fiches bleues destinées aux nouveaux diplômés de la 29ème promotion de l’École de préparation aux carrières administratives (EPCA). Ces derniers ont récemment manifesté leur mécontentement devant l’immeuble abritant le bureau du premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda.
Les nouveaux diplômés de la 29 ème promotion de l’EPCA crient leur ras-le-bol. Le 28 octobre 2021, ces derniers ont manifesté devant l’immeuble du 2 décembre, abritant le bureau du premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda pour dénoncer la séquestration de leurs fiches bleues devant acter leur recrutement à la fonction publique.
L’objectif de ce mouvement d’humeur était d’attirer l’attention du chef du gouvernement pour qu’une solution soit trouvée en ce qui concerne la situation administrative de ces compatriotes qui frappent aux portes de la fonction publique.
« Nous sommes dans le désarroi, nous voulons interpeller madame le premier ministre par rapport à cette promotion marginalisée par la fonction publique, une promotion des oubliée, une promotion maltraitée, une promotion pour laquelle on n’a pas de considération » s’indigne le porte-parole de ladite promotion, Gauthier Akendengue. Lequel souligne également que « sur une promotion de plus de 700 personnes, il y a à peine 100 personnes mises en solde ».
Pour ces nouveaux diplômés, la ministre de la Fonction publique, Madeleine Berre et le directeur général dudit ministère Edouard Mfoula Mbome seraient à l’origine de ce blocus. En effet, disent-ils, malgré les garanties d’un traitement optimal données par Edouard Mfoula Mbome, aucune avancée n’a été enregistrée depuis plusieurs mois. « Depuis 3 ans déjà, le ministère de la Fonction publique nous a traîné et délaissé à nous même et pendant ce temps, ils sont en train de recruter parents amis et connaissances » tance un représentant des manifestants.
Rappelons que depuis 2017 le Gabon à gelé les recrutements à la fonction publique en raison d’une masse salariale devenue insoutenable. Les concours des grandes écoles publiques sont donc l’une des rares possibilités d’être recruté dans l’administration publique.