Remaniement gouvernemental: Sous fond de menace Maganga Moussavou demande à Ali Bongo de recaser son fils Biendi

Maganga Moussavou n’accepte pas qu’on manque de respect à son fils comme ce fut le cas pour lui ©DR

Libreville le 14 mars 2022 – ( Dépêches 241 ). Au détour d’une causerie organisée le 10 mars dernier à Lébamba, le président du Parti Sociale Démocrates (PSD), Pierre Claver Maganga Moussavou s’est montré particulièrement critique à l’endroit du pouvoir en place. Une posture qui coïncide avec l’éviction  de son rejeton Biendi Maganga Moussavou du gouvernement. Un départ sur lequel s’est d’ailleurs arrêté le promoteur de la « Provincialisation » en demandant au numéro un Gabonais de rapidement recaser son fils au risque de réveiller en lui des velléités de vengeance. 

On a porté atteinte à sa famille en évinçant son fils Biendi Maganga Moussavou du gouvernement, et manifestement il ne le fallait pas. Deux jours après le remaniement gouvernemental opéré par Ossouka Raponda le « Bouvier de Moutassou » est sorti de sa coquille et de son silence visiblement remonté et mécontent du traitement qu’il a subi alors qu’il occupait le poste de vice-président de la République et de ce que subit à son tour son rejeton. 

Dans le département de la Louetsi-Wano à Lébamba, Pierre Maganga Moussavou qui animait une causerie politique pour expliquer son principe de la « Provincialisation » en a profité pour interpeller le Président de la République Ali Bongo Ondimba sur la situation de son fils Biendi Maganga Moussavou. Son fils qui avant d’intégrer le gouvernement était «  directeur de Banque avant d’aller dans un ministère bidon où il n’y pas d’argent du tout pour aider les Gabonais à faire l’Agriculture », a-t-il indiqué. 

Un poste de directeur qu’il a quitté pour répondre à l’appel de la Nation et du président de la République qui a bien voulu qu’il rejoigne le gouvernement. Maintenant qu’il a été évincé, Pierre Claver Maganga Moussavou demande à ce qu’on promeuve son fils à un autre poste de responsabilité. « Ce que je demande, c’est Ali qui l’a pris de là où il était pour l’emmener au gouvernement. Je demande que quand il cesse de travailler pour le gouvernement qu’on sache où est ce qu’il va aller et qu’est ce qu’il va faire après », a-t-il demandé. 

Une demande, ou mieux, une sommation masquée de celui qui brigue depuis 1998 la magistrature suprême au Gabon et qui porte en lui la conviction de ce qu’un jour il dirigera la Gabon. Car ce dernier estime que s’il a été maltraité en tant que Vice-président de la République, il n’acceptera pas que sa progéniture subisse le même sort. « Parce qu’on ne traite pas de gens comme ça. Parce que je vous assure que si vous portez atteinte à ma famille, demain c’est moi qui vais diriger ce pays et je n’aimerai pas dans ma situation, porter atteinte au moindre des Gabonais ou me venger de quoi que ce soit », a-t-il conclu.   

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