Bilan d’Ali Bongo Ondimba: 7 ans d’une gouvernance peu élogieuse

Mays Mouissy et Harold Leckat les auteurs du rapport sur le bilan du septennat d’Ali Bongo

Libreville le 6 juillet 2023 – (Dépêches 241). Mays Mouissy et Harold Leckat, citoyen gabonais et respctivement analyste économique pour l’un et journaliste pour l’autre, ont rendu public un document détaillant le bilan  du dernier magistère d’Ali Bongo Ondimba. Un bilan qui laisse apparaître de nombreuses promesses non-tenues. Et, un chiffre assez éloquent symbolise tout particulièrement cette gouvernance peu élogieuse. Pour son dernier mandat, le fils d’Omar Bongo a fait 105 promesses pour seulement 13 réalisations. 

Depuis plusieurs jours, le débat politique est animé par la publication d’un document faisant le bilan du dernier septennat du président de la République, Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba. Ce rapport publié par Harold Leckat et Mays Mouissy qui fait l’évaluation des politiques du gouvernement a pour vocation d’éclairer le choix des électeurs à quelques mois du prochain scrutin électoral. 

Ledit rapport apporte des éléments objectifs, chiffrés sur les réalisations bonnes et moins bonnes du président sortant au terme de ce second mandat. Selon le document, « les résultats de ce bilan traduisent globalement un échec qui illustre notamment l’incapacité de l’équipe sortante à implémenter et coordonner avec efficacité la mise en œuvre du programme septennal du Président Ali Bongo Ondimba », a-t-il précisé. 

Un échec expliqué dans ledit document, résumé en 7 points, et qui s’explique entre autres par le « retard pris dans le développement des programmes susceptibles de favoriser l’accès des populations aux principaux services de base, l’incapacité à réaliser dans des délais raisonnables les engagements du Président de la République ou encore l’impuissance des gouvernements successifs à résorber le chômage endémique », a indiqué le rapport. 

Pour Mays Mouissy, le président de la République et les personnalités avec qui il préside aux destinées du Gabon depuis 14 ans, auraient dû ériger une politique cohérente qui du reste est manifestement inexistante. « À ce manque de cohérence vient se greffer un problème d’instabilité de la gouvernance traduit notamment par près de 10 remaniements ministériels en 7 ans. Une instabilité qui rend difficile la mise en œuvre des différents projets », a-t-il déclaré sur le plateau de TV5 Monde. Pour l’économiste, il est important d’accepter la transparence et l’évaluation « car l’on ne sait pas changer ce qu’on peut pas mesurer », a-t-il conclu. 

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