Transition: les magistrates Antonella Ndembet et Linda Bongo sous la menace de sanctions après la sortie de Paul-Marie Gondjout sur RFI?

elles affichaient ostensiblement au pouvoir en dépit de leur statut de magistrat © DR

Libreville, le 4 octobre 2023 (Dépêches 241). Invité du journal Afrique de Radio France International ce lundi, le ministre de la justice de la transition, Paul-Marie Gondjout a promis des sanctions fermes, contre les magistrats qui se sont rendus coupables de collusion avec le monde politique. Depuis cette annonce, tous les regards sont tournés vers Antonella Ndembet et Linda Bongo Ondimba, deux magistrates qui ont ouvertement affiché leur soutien au régime déchu. 

C’est un secret de polichinelle. L’une des symboliques du régime déchu d’Ali Bongo Ondimba se résumait dans sa propension à la désinvolture et à l’incurie. Des maux qui laissaient prospérer de grossières anomalies au sein des administrations et institutions. Parmi ces anomalies, la collusion manifeste de certains magistrats avec le monde politique en violation des dispositions légales en vigueur. Un état de fait dénoncé par le ministre de la Justice il y a deux jours sur les antennes de RFI. « Il y a des faits de corruption qui sont avérés et des liens avec la politique qui ne sont pas acceptables » s’est indigné Paul-Marie Gondjout. 

Excédé et déterminé à bannir les comportements antirépublicains qui étaient devenus monnaie courante sous l’ancien régime, le membre du gouvernement a promis des sanctions contre les magistrats indélicats. « Il va falloir que nous revoyions un certain nombre de comportements qui n’ont pas été dignes qui méritent pour certains des conseils de discipline, du moins des sanctions » a ajouté le ministre de la Justice par ailleurs, président de l’Union Nationale Initiale. 

Si les noms des personnalités sur la sellette n’ont pas été évoqués, il n’en demeure pas moins qu’Antonella Ndembet et Linda Bongo Ondimba pourraient être dans le viseur de Paul-Marie Gondjout. En effet, durant la dernière élection présidentielle, les deux magistrats ont ostensiblement affiché leur soutien au Parti Démocratique Gabonais en contradiction des dispositions qui encadrent le statut des magistrats. Lesquelles dispositions imposent du reste un droit de réserve. Reste à savoir si le ministre ira au bout de sa logique. 

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