Libreville, le 8 mai 2024 (Dépêches 241). La cérémonie d’adoption fin avril dernier du rapport final du Dialogue National Inclusif a été l’occasion de présenter à l’opinion publique, quelques mesures phares issues de cette grande rencontre. Des mesures pour certaines vivement critiquées, comme celles interdisant aux binationaux gabonais d’accéder à certaines fonctions politiques et même administratives.
Le 27 avril dernier, les commissaires désignés pour participer au Dialogue National Inclusif, se sont réunis à l’effet d’adopter le rapport final de cette concertation, qui a rassemblé près de 700 Gabonais issus de toutes les couches sociales. Au cours de cette cérémonie solennelle, les présidents de commission ont présenté aux Gabonais le fruit de leurs travaux. On a appris notamment que plusieurs mesures restrictives ont été préconisées à l’encontre des binationaux, interdits d’accéder aux plus hautes fonctions de l’Etat.
Une dernière information vivement critiquée par Etienne Massard, un ancien Ministre d’Ali Bongo Ondimba, qui rappelle que les binationaux Gabonais ont les mêmes droits que leurs compatriotes Gabonais de père et de mère et qu’il serait «hypocrite et injuste» de leur interdire l’accès à certaines fonctions. Ce d’autant que selon le haut dignitaire, les binationaux peuvent parfois se montrer plus attachés à la Patrie que les Gabonais de souche. « Qu’on me donne la preuve qu’un Gabonais de père et de mère dit de « Souche » est plus loyal à la République et au Pays qu’un Gabonais né d’un seul parent Gabonais », peste Etienne Massard.
Étienne Massard n’est pas le seul à avoir critiqué la mesure proposée par les commissaires désignés pour participer au Dialogue National Inclusif. Plusieurs analystes relèvent que le choix des commissaires tend à créer des Gabonais de seconde zone.
