Transition: Sept institutions davantage gavées par l’argent public en 2025

Ces deux présidents d’Institutions verront leur budget augmenter en 2025  ©DR

Libreville, le 8 novembre 2024 – (Dépêches 241). Depuis quelques jours, le projet de loi de finances 2025 est désormais connu. À sa lecture, une information accroche immanquablement: sept institutions devraient bénéficier de 3,6 milliards de francs CFA de plus pour le traitement de leurs personnels, avec un effectif inchangé pour plusieurs d’entre elles. Une gestion des finances publiques qui n’en finit plus d’interpeller, au regard du peu de rationalisation dont elle fait montre par les nouveaux tenants du pouvoir.

3,6 milliards de francs CFA, voilà le montant total dont devraient bénéficier sept institutions en 2025. Il s’agit principalement de la Présidence de la République, de l’Assemblée nationale, du Sénat, de la Cour Constitutionnelle, de la Cour de Cassation, de la Cour des Comptes et du Conseil d’État. Une enveloppe nettement en hausse par rapport à l’exercice précédent, alors que les effectifs restent inchangés dans plusieurs de ces institutions.

Après le Dialogue National Inclusif d’avril dernier qui aurait coûté au contribuable gabonais 5 milliards de FCFA et le référendum constitutionnel qui a été budgétisé 27 milliards, cette hausse de la masse salariale de sept institutions pour le compte de l’année 2025 vient de confirmer la boulimie financière des nouvelles autorités qui n’ont de cesse d’endetter le pays en continuant de gaver d’argent public certaines institutions, au détriment de nombreuses administrations qui en ont véritablement besoin et des populations qui tardent toujours à joindre les deux bouts. 

En arrivant au pouvoir, les militaires avaient pourtant formulé la promesse d’assainir drastiquement les finances publiques en réduisant significativement le train de vie de l’État. Le Président de la Transition semblait même montrer l’exemple en renonçant à son traitement de Président de la République pour ne se contenter que de celui de Commandant en Chef de la Garde Républicaine. Un an après, ce vœu pieux a été littéralement fait tomber dans l’oubli à la faveur des ambitions politiques de plus en plus éloignées des attentes des Gabonais et Gabonaises.

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