
Libreville, le 18 mars 2025 – (Dépêches 241). La situation de l’homme d’affaires gabonais Hervé Patrick Opiangah continue de faire des émules aussi bien dans l’opinion que chez ses partisans. Jeudi dernier, à la faveur d’une conférence de presse, le Directoire de son Parti politique, l’UDIS, a de nouveau pris à témoin l’opinion nationale et internationale, en s’interrogeant notamment sur lien existant entre les accusations supposées de mœurs faites contre le natif de Mounana et la fermeture de sa holding, tout en questionnant l’origine des ordres ayant conduit à la mise sous scellés de cette dernière par les éléments de la DGSS.
Le Parti fondé par Hervé Patrick Opiangah, l’UDIS, continue de mener un bataille âpre, à l’effet de réhabiliter politiquement, socialement et économiquement son leader. Accusé d’une affaire supposée de mœurs, les militants de l’Union pour la Démocratie et l’Intégration Sociale (UDIS) peinent à saisir le rapport entre une affaire pénale et la fermeture de la holding de leur leader. « La justice gabonaise peut-elle nous expliquer le lien existant entre une affaire pénale et le placement sous scellés de la holding de la personne supposément impliquée, qui est tributaire du principe de la présomption d’innocence ? », s’est d’abord interrogé le porte-parole.
Restant sur leurs incompréhensions et leurs insécurités, les membres du Directoire de l’UDIS ont également questionné l’origine des ordres qui ont conduit à la mise sous scellés de la Holding HPO et Associés. « Est-ce le Chef de l’État lui-même, est-ce le Co-Chef Adjoint ou est-ce le Directeur Général des Services Spéciaux qui a ordonné la mise en branle des agents spéciaux dans l’affaire supposée de mœurs en rapport avec notre Président Hervé Patrick Opiangah, qui a, en définitive, ordonné la fermeture de la Holding HPO et Associés par la DGSS ? », s’est de nouveau questionné Edmond Epoma Ngadi, porte-parole de l’UDIS.
Rappelant qu’à ce jour, aucun procès, aucun redressement fiscal ni aucune décision de justice n’a été notifiée aux conseils de la Holding HPO et Associés pour une mise sous scellés, les militants du Parti fondé par Hervé Patrick Opiangah semblent donc ne pas comprendre aujourd’hui, d’où seraient venus les ordres ayant commandé à la Direction Générale des Services Spéciaux (DGSS) de fermer ladite structure, en arrachant aux employés les badges d’accès au bâtiment, et en réquisitionnant tout l’arsenal administratif ainsi que les véhicules d’exploitation permettant le fonctionnement optimal de la Holding HPO et Associés.
Si l’UDIS s’interroge, elle croit tout de même avoir un début de réponse à la lumière des textes qui encadrent l’utilisation et la mise en branle des agents des services spéciaux. « Selon les textes, la Direction Générale des Services Spéciaux (DGSS) est une branche de la Garde Républicaine qui répond directement du Chef de l’Etat et du Commandant en Chef de la GR. A l’époque des faits, le président de la Transition était le Co-Chef de la Garde Républicaine. a indiqué le porte-voix de l’UDIS.
Si pour l’heure la question reste sans réponse, les questionnements soulevés par l’UDIS et la précision apportée sur les conditions de mise en activités de la Direction Générales des Service Spéciaux orientent les regards vers une seule personne. Celle du Président de la Transition, Chef de l’État qui a du reste été saisi par le Directoire du Parti fondé par Hervé Patrick Opiangah. « À ces questions, nous attendons toujours une réponse vu que le Président de la Transition a été saisi par le biais d’un courrier le 30 janvier 2025, dont voici l’accusé de réception », a conclu le porte-parole.