
Libreville, le 28 mars 2025 – (Dépêches 241 ). Selon plusieurs observateurs, sans crier gare, la Transition gabonaise serait en train d’installer subrepticement le communautarisme ethnique et le régionalisme comme principes politiques. C’est ce que semble démontrer la récente rencontre entre femmes d’ethnie Nzebi qui a eu lieu au Palais des Sports de Libreville, à l’initiative de la première dame Zita Oligui Nguema, elle-même issue de cette ethnie. Une rencontre qui s’inscrit dans la droite ligne de ces associations à caractère tribal qui envahissent plus que jamais l’espace public, et qui prôneraient pour le repli identitaire à l’orée du scrutin présidentiel, avec des motions de soutien à n’en plus finir en faveur du Général-Président.
Il y a quelques jours, l’association « Mbela Bakasse » a organisé une rencontre au palais des sports de Libreville en l’honneur des femmes Nzebi. Une rencontre en guise de soutien au président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, candidat à l’élection du président de la république du 12 avril prochain, qui a vu la présence des femmes commerçantes, cadres de la haute administration, femmes politiques et autres de la communauté Nzebi et rehaussée par la présence de la première dame Zita Oligui Nguema.
Seulement, cette rencontre aux apparences normales n’a pas manqué de virer à la polémique. Car les discours tenus par les personnalités qui se sont succédé au pupitre, portaient le signe d’un communautarisme ethnique au détriment du renforcement des mécanismes en faveur du vivre ensemble. Des discours arborant avec fierté le caractère d’un tribalisme affirmé, et qui serait en train de s’imposer comme facteur de manipulation politique et comme consigne de vote.
L’insidiosité avec laquelle se propage le tribalisme et l’ostracisme ethnique en ces temps de campagne électorale, met en évidence l’état maladif dans lequel se trouve notre pays. Le Gabon serait donc malade, malade de l’adoption par les acteurs politiques du tribalisme, du régionalisme et du communautarisme ethnique comme fondement principiel de la pratique politique, et dont le paroxysme semble atteint depuis l’avènement des militaires au pouvoir.
MBELA BAKASSE, un glissement dangereux vers l’ethnicisme ?
Même la première dame, Zita Oligui Nguema qui semblait jusqu’ici se départir de cette manière de faire de la politique au Gabon et à qui l’opinion témoignait un certain équilibre et une sympathie évidente serait désormais à la manœuvre. Puisqu’elle semble aussi dorénavant déterminée à faire gagner des voix à son mari, quelle que soit la méthode usitée. Le pouvoir serait à cet égard en train de prendre le dessus sur la morale, le bon sens, la raison éclairée et le patriotisme des hommes et des femmes politiques de notre Nation. Une forme d’embrigadement ou d’aliénation démentielle motivée par leur appétence au pouvoir.
Ainsi, la communauté fang, en l’occurrence celle du Woleu-Ntem qui considère que c’est maintenant leur tour de gérer le pouvoir, ne serait plus la seule à faire œuvre de tribalisme et l’ostracisation pour des raisons électoralistes. Car les femmes Nzebi semblent avoir été à la bonne école pour prendre le relais et continuer d’implémenter la division du pays. Des agissements d’un autre temps et en déphasage avec les promesses d’apaisement et d’unité nationale tant clamées par le chef de l’État Himself. Ce qui n’augure rien de bon, quand on sait les dérives et affres vers lesquelles peut conduire le communautarisme.
Une situation au demeurant très grave et inquiétante qui, non seulement prend de l’ampleur sous le magistère du CTRI et son chef de fil, mais tend davantage à s’installer comme la nouvelle trouvaille des soutiens du général-président, pour essayer d’engranger les voix lors des échéances présidentielles en vue. Cela est d’autant plus grave que malgré les dénonciations et les interpellations à l’endroit des plus hautes autorités de l’État, le phénomène se métastase et semble même encouragé au détriment de l’unité nationale. À ce titre, les associations et mouvements à caractère politique piluleraient désormais l’espace public, en lieu place de celles et ceux qui promeuvent l’attachement à la patrie.
Le plus indécent dans tout ce capharnaüm c’est de voir des personnalités comme Paulette Missambo, laquelle il y a quelques mois s’érigeait encore en alternative, apporter sa caution morale à cette dangereuse assuétude qui peut mettre à mal notre vivre ensemble. Qu’à cela ne tienne, et malgré les agissements de certains acteurs politiques de notre pays qui priorisent leur ethnie et leur communauté pour des raisons purement politiques, nous devons garder à l’esprit que l’unité de toutes les gabonaises et de tous les gabonais, sans distinction de classe sociale ni d’identité ethnique demeure le socle et la pierre angulaire nécessaires à l’édification du Gabon nouveau en tant qu’état-nation capable de surmonter les défis du monde actuel.

Pour ma part il n’y a pas de tribalisme,suis désolée,si elle pas le premier soutien des siens penser vous qu’elle aura de la force ?
C’est la maman de tous les Gabonais juste qu’elle est de l’ethnie Nzebi,si elle était d’une autre ethnie ça devrait être là même chose.ne venez pas diviser les Gabonais on est pas dans cela.
Avant d’aller dehors tu te concerte d’abord avec les siens…