Gestion opaque de la subvention à la presse: Guy Pierre Biteghe déconstruit à « coup de marteau » l’argumentaire spécieux de Stéphane Nzeng 

Le Patron du Mbandja Guy Pierre Bitéghe (au milieu) a déconstruit avec rigueur la tentative de défense de l’activiste Stéphane Nzeng qui a davantage enterré la ministre de la Communication ©MontageDépêches 241

Libreville, le 21 avril 2025-(Dépêches 241). Au moment où la polémique autour de la gestion de la subvention à la presse privée par la Ministre Laurence Ndong continue de prendre du relief, l’ancien activiste Stéphane Nzeng, dans un live, s’est fendu des déclarations spécieuses pour tenter de justifier la gestion décriée de cette manne par l’actuelle Ministre de la Communication et des Médias. Il n’en fallait pas plus aux responsables des médias, encore très remontés par la répartition de la ladite subvention, pour sortir du bois. Guy Pierre Biteghe, patron du journal le Mbandja, s’est employé à la manière du philosophe allemand Nietzsche, à déconstruire à « coup de marteau », la tentative honteuse de défense du Ministre Laurence Ndong par son ancien collègue activiste, Stéphane Nzeng.

Tout serait parti d’un live de Stéphane Nzeng, tentant de justifier la gestion décriée de la subvention de l’État à la presse par la majorité des patrons des médias privés. Sans vraisemblablement mesurer la portée et les éventuelles conséquences de sa sortie, l’ancien activiste s’est attelé à pondre un discours visant à laver la Ministre de la Communication des soupçons de gestion arbitraire et opaque de la subvention à la presse qui pèsent sur elle. 

Une manœuvre que Guy Pierre Biteghe, Directeur de Publication du journal le Mbandja, s’est employé à déconstruire, non sans une certaine perspicacité. À la manière de Nietzsche, qui à coup de marteau, s’activait à sonder, à tester, à vérifier les idoles, les valeurs morales de son temps où les faux dieux pour les démasquer en tant que tels, le patron du Mbandja a délicatement sondé la tentative de Stéphane Nzeng, pour s’en apercevoir qu’elle sonnait creuse. « Vous, Monsieur Stéphane Nzeng, vous n’êtes ni journaliste ni éditeur de presse et vous venez raconter n’importe quoi. Vous voulez défendre votre coéquipière activiste, mais en voulant la défendre, vous ne lui rendez malheureusement pas service », a-t-il d’abord fait remarquer pour planter le décor. 

De la nécessité de sortir de toute logique de dissimulation, d’opacité et de clientélisme 

Invitant le camp ministériel à ne pas louvoyer sur les exigences des patrons des médias privés, Guy Pierre Biteghe a rappelé à l’ancien activiste le principal point d’achoppement entre les responsables des organes de presse et leur tutelle: la publication de la liste nominative des médias bénéficiaires de la subvention 2024 et les montants alloués à chaque organe, à l’effet de vérifier la conformité des chiffres du Ministère et le montant décaissé au Trésor Public. « Avant elle, d’autres Ministres l’ont fait », a rappelé le patron du Mbandja, avant de s’interroger « Pourquoi cette exception aujourd’hui ? Que cherche-t-on à cacher ? », s’est-il questionné.

LIRE AUSSI: Gabon : la presse privée décidée à traîner Laurence Ndong devant les tribunaux pour gestion opaque de la subvention

L’obstination du Ministre de la Communication et des Médias, Laurence Ndong, à faire mystère sur la liste des médias bénéficiaires et des montants qui leur ont été alloués soulève de nombreuses inquiétudes aujourd’hui. « Ça ressemble à de la corruption. Elle a dû graisser la patte à certains bénéficiaires qui ne veulent pas qu’on sache les montants qu’ils ont perçus.(…) parce qu’ils savent qu’ils ont reçu des montants qu’ils ne devaient normalement pas percevoir », a-t-il allégué. Et de finir en lançant « Rendez publique la liste. Que chacun prenne sa calculatrice. On verra si on tombe sur le montant total décaissé par le Trésor public », a-t-il conclu. 

Cette situation que la tutelle feint d’ignorer dans l’espoir que les organes de presses baissent la pression intrigue. Tout se passe comme si la ministre de la Communication avait des choses à cacher ou à se reprocher. Surtout qu’il ressort, selon certaines informations, que la liste des bénéficiaires de la subvention aurait été modifiée postérieurement après la commission qui a siégé pour statuer sur les médias éligibles à cette subvention. Sinon, on ne comprendrait pas pourquoi l’ancienne égérie de la diaspora, telle une PDGiste dans ses plus belles heures, s’obstine à rester dans l’opacité. 

Laurence Ndong a-t-elle détourné une partie de ces fonds ? Les a t-elle répartis de façon arbitraire ? Ces questions attendent des réponses de la tutelle et de sa responsable surtout que les entreprises de presse ont n’ont pas exclu l’idée de poursuivre l’ancien activiste devant les tribunaux.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*