Réforme des Partis politiques: « une entreprise de domestication du pluralisme », selon Bilie-by-Nze 

Alain Claude Bilie-by-Nze, candidat à la dernière élection présidentielle d’avril 2025 pendant sa conférence de presse hier ©DR

Libreville, le 13 juin 2025 – (Dépêches 241). Au cours d’une conférence de presse animée à Libreville le 11 juin dernier, Alain Claude Bilie-by-Nze, candidat malheureux à la dernière élection présidentielle d’avril 2025, s’est à nouveau prononcé sur l’actualité politique, économique et sociale du Gabon. Revenant sur la réforme des Partis politiques portée par l’actuel pouvoir, le natif de Makokou a dit tout le mal qu’il pense de ce projet, le qualifiant d’« entreprise de domestication du pluralisme ».

Tahiti, c’est le nom du quartier qui a accueilli la dernière conférence de presse d’Alain Claude Bilie-by-Nze, mercredi 11 juin dernier. Au cours de ce moment d’échange avec la presse locale et internationale, le leader d’Ensemble Pour le Gabon (EPG) est revenu sur le projet de réforme des Partis politiques. « Sous couvert de rationalisation, ce que l’on tente aujourd’hui de mettre en place est une entreprise de domestication du pluralisme », a-t-il d’abord avancé. 

Opposé aux nouveaux critères de reconnaissance légale des Partis politiques au Gabon, celui qui entend désormais se positionner comme une alternative crédible à Oligui Nguema et sa galaxie, a défendu l’idée que « l’exigence de 18 mille adhérents ramenée à 9 mille pour exister légalement, l’obligation d’un siège, d’un compte bancaire, de disposer d’élus nationaux et locaux au sortir des prochaines élections, tout cela n’est qu’un prétexte, une mécanique bien huilée pour assécher le paysage politique, éliminer les voix dissidentes et verrouiller le jeu avant même qu’il ne commence », a-t-i ajouté. 

Toujours au sujet de la même réforme, l’ancien député de Makokou a soutenu que « la démocratie ne peut être conditionnée à la richesse matérielle, à l’implantation territoriale artificielle ou à la validation par le pouvoir central », a-t-il répété avant d’ajouter que « l’histoire nous enseigne que les grandes idées naissent souvent sur les marges, que les grands mouvements politiques commencent petits mais justes », a-t-il martelé.

Pour finir, le Président de la plateforme Ensemble Pour le Gabon (EPG) y voit à travers ce projet, une manière de verrouiller le véritable jeu démocratique. « Derrière cette prétendue réforme, ce que l’on prépare c’est une démocratie administrée, une démocratie encadrée, une démocratie caporalisée, nettoyée de ses aspérités, domestiquée par les chiffres, une démocratie de sélection et non d’expression, une démocratie de contrôle et non de confrontation. Nous disons non à cette vision, non à cette imposture », a-t-il conclu sur ce sujet. 

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