Exfiltration de l’ex famille présidentielle: « Nous ne nous tairons pas face à la terreur et à l’injustice », déclarent Sylvia et Noureddin Bongo

Sylvia Bongo et son époux disent détenir des preuves accablantes contre le régime actuel © DR

Libreville, le 5 juillet 2025-(Dépêches 241). Dans une déclaration conjointe faite il y’a deux jours , l’ex Première Dame du Gabon et son fils ont dénoncé les actes de torture et de maltraitance dont ils auraient été victimes durant leur longue période de détention préventive. Dans un style direct et avec les mots choisis, Sylvia et Noureddin Bongo prévoient de ne plus jamais se taire face « à la terreur et l’injustice » que leur auraient fait subir ceux qui ont déposé Ali Bongo Ondimba en août 2023.

Le clan de l’ex Chef d’État gabonais semble avoir décidé de passer à l’attaque contre le nouveau pouvoir à Libreville. Après la plainte déposée à Paris par Ali Bongo Ondimba pour « séquestration arbitraire » et « actes de torture », le tour est revenu à son épouse Sylvia et son fils Noureddin de noircir aux gros traits les nouveaux dirigeants du Gabon. Dans une déclaration conjointe faite hier le 3 juillet, le clan de l’ancien Président de la République raconte ce qui s’apparente à une infime partie de ce qu’ils auraient subi pendant leur période de détention préventive à Libreville.

L’ancienne Première Dame du Gabon et son fils fustigent le sort qui a été réservé à leur famille avant, pendant et après les événements du 30 août 2023, dénonçant par la même occasion une condamnation « par contumace lors d’un faux procès dans un futur proche ». Une configuration que l’ex famille présidentielle pourrait bien mettre à nu, d’après leur déclaration. « Nous avons accumulé de nombreuses preuves audios et vidéos irréfutables que nous remettrons à la justice française », ont-ils d’abord annoncé.

Pour soutenir leurs prétentions, Sylvia et Noureddin Bongo affirment sans détours que « certaines vidéos montrent les hautes autorités judiciaires déclarant agir sur instruction du Président Oligui Nguema, ou encore la juge d’instruction de notre dossier Leila Ayombo Moussa épouse Biam avouant recevoir ses instructions de la part des militaires du CTRI », ont-ils conclu sur l’épisode de leur détention.

De nouvelles révélations qui, si elles se trouvent avérées, jetteront un éclairage neuf sur la situation de la famille d’Ali Bongo Ondimba, mais surtout donneront une excellente indication sur la véritable nature des conditions de détention de certaines personnalités, ainsi que de l’appareil judiciaire gabonais, vraisemblablement toujours pas indépendant, même après les événements du 30 août 2023. 

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