Gabon : Incapable de matérialiser le PAT, Ossouka Raponda attribue l’échec de son Gouvernement à l’opposition

La  « Reine des Mpongwè » s’illustre une nouvelle fois par ce qu’elle sait faire de mieux, des bourdes ©DR

Libreville, le 5 novembre 2022 – (Dépêches 241). Alors que la matérialisation du Plan d’Accélération de la Transformation (PAT) peine à donner des résultats satisfaisants, «l’égérie de la décennie de la femme » Ossouka Raponda a cru bon d’attribuer la responsabilité de l’échec de la gestion du pays par son Gouvernement aux acteurs de l’opposition.  

En août dernier, au cours d’une audience accordée au Premier ministre Ossouka Raponda, le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba exprimait son mécontentement au sujet de la lenteur observée dans la matérialisation du PAT. Une audience résumée par la locataire de la primature  en ces termes : « Selon le chef de l’Etat, les  projets n’avancent pas très vite ». Depuis, rien n’a vraiment changé. En effet, le chef de l’Etat vient à nouveau de fustiger l’insalubrité dans les capitales provinciales. Sans la citer, Libreville n’est pas épargnée.  

Preuve que la « Reine des Mpongwè » peine à tenir son rang de Premier ministre, manifestement incapable de matérialiser des projets censés soigner le bilan d’Ali Bongo à quelques mois de la présidentielle. Pour éviter l’hécatombe, et c’est le moins que l’on puisse dire, elle a été contrainte de partager ses missions avec le trépidant Alain Claude Bilie-By-Nze. Lequel contribue davantage, par son entrain, à éclipser Ossouka Raponda mise à l’épreuve de son incompétence par son vice premier ministre. 

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Curieusement, comme pour tenter de masquer son passage à vide à la Primature, « l’égérie de la décennie de la femme »,  attribue la responsabilité de son bilan peu élogieux aux acteurs de l’opposition. En effet, au cours d’une interview accordée au  journal Jeune Afrique début novembre, Ossouka Raponda cru bon d’affirmer que « le seul blocage du Gabon se trouve au sein d’une opposition sclérosée, qui peine à se renouveler et à incarner une alternative crédible. », a-t-on pu lire. 

Selon « Reine des Mpongwè », si des fonds ont été détournés pendant la Covid-19, la faute revient à l’opposition. Si les retraités ne sont pas payés, l’opposition y est pour quelque chose. Si les Gabonais sont incapables de se soigner décemment, c’est aussi l’opposition. La Transgabonaise, l’insalubrité dans les villes, les réseaux routiers désastreux. Tous ces maux qui minent le Gabon c’est également l’opposition. Décidément Ossouka Raponda est définitivement la « Cheffe de tout et responsable de rien ».  

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Pire, dans sa volonté de défendre maladroitement son bilan, Ossouka Raponda estime  que « Jamais autant de chantiers n’avaient été mis en œuvre en même temps ». Une pitrerie ! pointe un observateur. D’où la réaction de l’opposant Jean Gaspard Ntoutoum Ayi, vice-président de l’Union nationale. « Parfois se taire est sagesse », a-t-il répondu. 

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Pour sa part, Geoffroy Foumboula Libeka, membre du Copil citoyen, note que le passage d’Ossouka Raponda à la Primature est marqué par des détournements de fonds publics. « Plus de 3.000 milliards de budget entre ses mains, aucun développement si ce n’est les détournements de ses collaborateurs et l’emprisonnement pour détournement de certains…mais tout ça, c’est l’opposition qui ne gère rien qui est la cause », a-t-il appuyé.  

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Ossouka Raponda avait la réputation d’être une politique amputée de plusieurs qualités dont celle de s’exprimer de façon intelligible. Tout se passe comme si à chaque fois qu’elle prend la parole, elle s’immole d’absurdité. Avec cette nouvelle sortie vide de sens, « l’égérie de la décennie de la femme » vient de prouver que sa réputation n’est pas tout usurpée.

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