Libreville, le 22 décembre 2022 – (Dépêches 241). Le Concours de l’arrondissement le plus propre se tiendra-t-il avant fin 2022 tel que prévu par le Gouvernement ? Au regard des projets similaires qui ont accouché d’une souris, plusieurs observateurs craignent une nouvelle fumisterie du gouvernement.
Après l’échec du plan d’urgence pour lutter contre l’insalubrité dans les communes de Libreville, Akanda et Owendo lancé en 2020, sous Ossouka Raponda Premier ministre, le Gouvernement vient de mettre sur la table un concours national de l’arrondissement le plus propre prévu avant fin 2022.
Si à moins de deux semaines des fêtes de fin d’année, la date du concours reste à déterminer, une chose est sûre, les ordures ménagères continuent de s’amonceler à Libreville et dans les capitales provinciales du pays. En effet, ce concours vise entre autres à inciter les municipalités à veiller à la salubrité de leurs arrondissements par le nettoyage des rues, des plages, des monuments, le curage des caniveaux, et l’entretien des espaces verts.
Cependant, lesdites communes, souvent en difficulté financière et matérielle, du fait entre autres, des détournements de fonds publics et des faibles moyens dont disposent certaines, lesquelles ne bénéficient d’aucun accompagnement de l’Etat pour cette opération de grande envergure. Elles doivent puiser dans leurs réserves. Notons que chaque jour, selon certaines sources, Libreville produit environ 600 000 tonnes d’ordure ménagères. Les municipalités éprouvent donc toutes les peines à assainir continuellement les villes.
Quid des « weekend propres » vendus à Ali Bongo par l’édile de Libreville Christine Mba Ndutume ? Cette opération a accouché d’une souris au même titre que les « journées citoyennes », puisque Le Grand Libreville se transforme inexorablement en une décharge à ciel ouvert. Alors qu’Ossouka Raponda et son Gouvernement brandissent la bagatelle somme de 500.000 Fcfa pour récompenser l’arrondissement le plus propre, certains observateurs estiment que cette promesse semble tout aussi illusoire que celle d’allouer une enveloppe de 2 milliards de Fcfa à chacune des 9 provinces du Gabon pour financer des projets développement.
