Ogooué-Ivindo: impuissant, Bilie-By-Nze lie la construction de la route Ovan-Makokou à la providence divine 

la route Ovan-Makokou est impraticable © DR

Libreville, le 21 avril 2023 – (Dépêches 241). En visite il y a quelques heures dans le Canton Aboye, dans le cadre de la tournée de la province de l’Ogooué-Ivindo qu’il a entamé le 17 avril dernier, Alain Claude Bilie-By-Nze a évoqué l’épineuse question de l’axe routier Ovan-Makokou aujourd’hui totalement dégradé. Le Premier ministre a lié le lancement des travaux d’aménagement de cette route à la bonne volonté de Dieu. Une marque d’impuissance qui interroge sur la réelle marge de manœuvre d’Alain Claude Bilie-By-Nze à la tête du gouvernement. 

Comme il l’avait annoncé le 12 avril lors d’une réunion publique à l’immeuble Arambo, Alain Claude Bilie-By-Nze a débuté depuis lundi dernier, une tournée politique dans l’Ogooué-Ivindo, sa province natale. Occasion pour le Premier ministre, d’inviter les populations à soutenir la future candidature d’Ali Bongo Ondimba, à la prochaine élection présidentielle prévue au cours de cette année 2023. 

Cette tournée est également l’occasion pour l’élu du canton Ntang-louli, d’aborder l’épineuse problématique de l’axe routier Ovan-Makokou, aujourd’hui quasiment impraticable. A ce sujet, impuissant, Alain Claude Bilie-by-Nze a lié le démarrage des travaux d’aménagement du tronçon cité plus haut, à la providence divine laquelle pourrait miraculeusement inspirer le Président de la République. « Quand on arrive à Ovan on se plaint de l’état de la route. On va continuer à travailler pour que si Dieu le veut, le Chef de l’Etat annonce le démarrage des travaux d’aménagement de la route Ovan-Makokou. Si Dieu le veut, le Chef de l’Etat annoncera ses travaux car il est le seul à pouvoir le faire » a déclaré le Premier ministre lors de son passage dans le canton Aboye. 

Et pourtant, durant la présentation de son discours de politique générale à l’Assemblée nationale, au lendemain de sa nomination au poste de Premier ministre, Alain Claude Bilie-By-Nze avait promis de placer son action sous le sceau du patriotisme, de la proximité mais surtout, du pragmatisme. Or de toute évidence, la déclaration de l’homme politique semble aux antipodes de ce triptyque, en ce qu’elle laisse planer l’hypothèse, que le Premier ministre serait incapable de résoudre une problématique aussi simple, que la construction d’une route. 

De quoi également alimenter les doutes sur les réelles marges de manœuvres du patron de l’administration gabonaise, contraint de s’en remettre à une hypothétique volonté divine, pour réaliser son travail. Finalement, tout porte à croire qu’un peu plus de 4 mois après sa nomination à la Primature, Bilie-By-Nze découvre la dure et difficile réalité de l’exercice de cette fonction et semble déjà essoufflé alors que le sprint final n’a même pas encore été entamé. 

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