
Libreville, le 10 juillet 2023 (Dépêches 241). Depuis ce dimanche, Alexandre Barro Chambrier est officiellement candidat à la prochaine élection présidentielle. Avant lui, Paulette Missambo, Raymond Ndong Sima, Gérard Ella Nguema ou encore Pierre Claver Maganga Moussavou s’étaient déjà lancés dans la course pour le fauteuil présidentiel. Inéluctablement cette multitude de candidatures au sein de l’opposition réduit les chances d’alternance politique, raison pour laquelle comme en 2016, les partisans du changement plaident pour une candidature unique de l’opposition.
C’était le 16 août 2016. Ce jour là au quartier Nkembo (2e arrondissement de Libreville) devant une foule de partisans surchauffés, la fumée blanche était sortie. Jean Ping avait été désigné candidat unique de l’opposition pour l’élection présidentielle qui devait avoir lieu le 27 août. Soutien de l’ancien président de la Commission de l’Union Africaine à cette époque, Jean Eyeghe Ndong n’avait pas caché sa satisfaction tout en justifiant l’intérêt pour l’opposition de s’unir autour d’une seule candidature. « Il s’agit d’augmenter nos chances de remporter ce scrutin face à un pouvoir habitué à la fraude électorale » avait déclaré le dernier Premier ministre d’Omar Bongo.
S’unir pour se donner les moyens de remporter le scrutin mais surtout d’accéder au pouvoir. 7 ans après, le défi est le même pour l’opposition qui compte aujourd’hui une dizaine de candidats à l’élection présidentielle 2023 prévue en août prochain. Un enjeu similaire donc, mais des personnalités différentes, invitées à dépasser les égos pour privilégier l’intérêt supérieur de la Nation et favoriser l’avènement de l’alternance en s’unissant autour d’une candidature unique, comme l’avaient fait par le passé Jean Ping, Casimir Oye Mba, Guy Nzouba Ndama, Léon-Paul Ngoulakia et Désiré Aba’a Minko.
Si Alexandre Barro Chambrier, Paulette Missambo, Mike Jocktane, Pierre Claver Maganga Moussavou, Raymond Ndong et les autres semblent tous dans leurs déclarations reconnaître l’intérêt d’une candidature unique de l’opposition, les Gabonais au delà des mots souhaitent dorénavant voir des actions visant à concrétiser les discours politiques. Un passage obligatoire pour éviter une nouvelle désillusion.