Libreville, le 17 juillet 2023-(Dépêches 241). À moins de deux mois des élections générales au Gabon, le gouvernement vient d’adopter une nouvelle modification de la loi électorale. Pour Paul Marie Gondjout, cette manœuvre du pouvoir est une provocation irrespectueuse et un sérieux recul du processus de transparence électorale.
Pour une partie de l’opposition, dont l’Union nationale initiale (UNI) de Paul Marie Gondjout, la modification de la loi électorale votée jeudi 13 juillet, à moins de deux élections générales est «une provocation irrespectueuse ».
En effet, avant cette modification, chaque candidat avait un représentant dans chaque bureau de vote. Si ladite modification prospère, il y aura uniquement deux représentants pour le pouvoir, deux pour l’opposition et un pour les indépendants. De plus, l’enveloppe « accolée », mise en place en 2002 pour limiter les achats de vote est également retirée des bureaux de vote.
« Le modification de la loi électorale sur la suppression des enveloppes accolées et la présence des représentants des candidats dans les bureaux de vote n’a jamais fait l’examen des débats de la concertation politique nationale du mois de février dernier. C’est un recul sérieux et grave du processus de transparence électorale » s’est indigné Paul Marie Gondjout dans une courte vidéo publiée sur les réseaux sociaux.
L’opposition craint en effet, que cette nouvelle modification de la loi électorale favorise une manipulation des résultats en faveur du pouvoir à l’issue des échéances électorales. Selon François Ndong Sima, président de la plateforme Alternance 2023, « c’est le gouvernement qui va choisir la personnalité qui représente l’opposition, ce qui n’est pas sécurisant du tout », a-t-il indiqué au micro de RFI. Comme lui, plusieurs acteurs de l’opposition et de la société civile demandent l’annulation de cette réforme.