Présidentielle 2023: le nombrilisme à fleur de peau, Jean Ping par mauvaise foi refuse de soutenir l’opposition face à Ali Bongo

Jean Ping s’est refusé à soutenir les candidats de l’opposition qui s’étaient pourtant rangé derrière lui en 2016 © montage Dépêches 241

Libreville, le 27 juillet 2023 – (Dépêches 241). Jean Ping n’a pas fini de bouder les résultats de la présidentielle 2016. Désormais en attente d’une transition politique, l’ancien challenger d’Ali Bongo refuse de soutenir un candidat en lice pour le scrutin d’août prochain.

Lors de sa dernière prise de parole publique le 13 juillet sur les antennes de France 24, Jean Ping, candidat malheureux à la présidentielle 2016, a fait savoir qu’il ne soutiendra aucun candidat en lice pour le scrutin d’août prochain. « Je leur souhaite bon vent. Parce que ça semble être comme d’habitude des simulacres (…). Je n’ai pas de préférence à donner dans ces conditions de simulacre », prévient-il 

Candidat consensuel de l’opposition en 2016, et sans véritable projet de société d’ailleurs, l’ancien président de la commission de l’union africaine avait pourtant bénéficié du soutien des poids lourds de l’opposition tels que Barro Chambrier, Paulette Missambo ou encore  Guy Nzouba Ndama. Un soutien qui avait permis à Jean Ping de faire vaciller le pouvoir à l’issue du dernier scrutin présidentiel.

Cette déclaration sur France 24 est manifestement un acte de mauvaise foi  frappé du sceau de l’irresponsabilité d’un homme fabriqué par le système Bongo-PDG. Désormais esseulé et en fin de parcours, Jean Ping ne peut se prévaloir du statut d’homme d’État ayant à cœur de mener le combat pour l’alternance au Gabon. On se souvient qu’en 2016, l’ancien diplomate était allé à la conquête du pouvoir pour régler ses comptes avec Ali Bongo avec qui il entretient des liens familiaux. N’étant pas parvenu à ses fins, l’homme d’Omboué espère toutefois être installé au pouvoir par une transition politique. Pour lui, le Gabon ne saurait avancer qu’avec Jean Ping au pouvoir. Une attitude nombriliste d’une bassesse inouïe pour un homme qui a voulu présider aux destinées du Gabon. 

C’est parce que n’ayant pas accédé au pouvoir que Jean Ping a subitement compris que les élections au Gabon sont un simulacre ? En 2015, certains compatriotes avaient fait l’apologie de la DTE ( Destitution- Transition-Election ) parce que estimant que la tenue d’une élection n’était pas pertinente. Jean Ping s’était dressé contre cette proposition et avait farouchement combattu cette idée en demandant au Gabonais et Gabonaises d’aller avec lui aux élections présidentielles. Cette posture individualiste dénote en réalité de la stature de  l’homme, un égoïste notoire qui n’a aucun sens de l’Etat et qui piétine sur l’autel de ses intérêts bassement égoïstes le sacro-saint principe de l’Intérêt supérieur de la Nation.  

Le moins que l’on puisse dire est que l’opposition s’organise à la désignation d’une candidature unique via la plateforme « Alternance 2023 ». Qui de Barro Chambrier, Raymond Ndong Sima, où Paulette Missambo pourrait se retirer au profit d’une candidature consensuelle ?

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