Libreville, le 09 août 2023 – (Dépêches 241). Vice-président du comité paritaire de suivi, Séraphin Davain-Akure découvre que la concertation politique nationale de février dernier était une mascarade. Le pouvoir s’est en effet servi de cette plateforme pour introduire des réformes qui modifient le processus électoral.
Le transfuge des Démocrates, Séraphin Davain-Akure, désormais à la tête de sa propre formation politique, Les Démocrates Libres, découvre que la concertation politique à laquelle il a pris une part active en février dernier, était une véritable mascarade.
En effet, lors d’une récente réunion politique, l’ex-protégé de Guy Nzouba Ndama a fait une déclaration pour le moins surprenante : « Le comité de suivi des actes de la concertation politique n’a jamais travaillé. C’est par la faute des délégués de la majorité que ce comité de suivi ne travaille pas. Les représentants de l’opposition ont toujours répondu présents et ceux de la majorité ne sont jamais venus », nous apprend-t-il.
Cette sortie, moquée par plusieurs affidés du pouvoir, laisse croire que Séraphin Davain-Akure a été au centre d’une entourloupe politique bien huilée par le régime. D’ailleurs, d’aucuns révèlent que le président des Démocrates Libres (LD) aurait empoché la coquette somme de 200 millions de Fcfa. Le prix de la trahison, peut-on le dire. Ce d’autant plus que plusieurs recommandations de cette concertation politique n’ont pas été prises en compte. Bien au contraire, « Les modifications pratiques d’organisations des scrutins, notamment le retrait des enveloppes accolées, le retrait des représentants des candidats dans les bureaux de vote et le bulletin unique, version Centre gabonais des élections, ont donc été décidées et introduites, dans le processus électoral, par la seule volonté du pouvoir. Toutes ces questions délicates n’ont jamais été évoquées ou discutées, au cours de la concertation ou des réunions du Comité de suivi », a écrit Joël Ngoueneni Ndzengouma, président du 7PM, cité par Davain-Akure sur sa page facebook.
Le moins que l’on puisse dire est qu’ à l’issue de cette concertation de février dernier, la carrière politique de Séraphin Davain-Akure a pris du plomb dans l’aile. Chassé du parti Les Démocrates, il est désormais considéré par une partie de l’opinion comme un opposant du pouvoir. Une sorte renégat, vomi par l’opinion et par la majorité des Gabonais qui ne voient en lui qu’un infâme traître qui n’a pas hésité à aller à la mangeoire pour satisfaire son avidité pour les quelques espèces sonnantes et trébuchantes du parti au pouvoir.
