Gabon : après avoir violé la loi, Michel Stéphane Bonda plaide pour une campagne électorale apaisée

le président du CGE est critiqué pour ses réformes électorales © DR

Libreville, le 11 août 2023-(Dépêches 241). Depuis son élection controversée à la tête du Centre gabonais des élections (CGE), Michel Stéphane Bonda ne fait pas l’unanimité. Les récentes  violations de la loi électorale dont il porte la paternité participent manifestement à jeter de l’huile sur le feu et ne garantissent pas un scrutin aux lendemains apaisés.

Le Centre gabonais des élections que dirige le Pédégiste notoirement reconnu Michel Stéphane Bonda, en violation de la loi, fait l’objet de vives critiques depuis plusieurs semaines. Lors de son discours d’annonce de l’ ouverture de la campagne électorale diffusé sur les médias publics, ce laudateur du président sortant Ali Bongo Ondimba a plaidé pour des élections générales apaisées.

Une véritable hérésie, puisque qu’en raison des multiples modifications de la loi électorale, il est reproché au président du CGE de souffler sur des braises et de favoriser des conditions de chaos. En effet, en plus de la suppression de l’enveloppe accolée et l’introduction d’un bulletin unique vicieux, on note également la limitation  des représentants de l’opposition par  bureaux de vote. Des modifications taillées  sur mesure pour favoriser la réélection d’Ali Bongo Ondimba, dénoncent certains observateurs.

En dépit de ces multiples entorses à la loi, Michel Stéphane Bonda invite toutefois chaque candidat au respect  strict du processus électoral déjà engagé. «je voudrais inviter les uns et les autres, y compris les électeurs, à s’attacher au respect de leurs engagements vis-à-vis de la constitution et du code électoral qui déterminent et gouvernent l’ensemble des processus électoraux dans notre pays en s’appuyant sur nos valeurs, us et coutumes traditionnels et cultuels, qui consacrent l’esprit de concertation, de tolérance et d’apaisement en toutes circonstances.», a-t-il indiqué.

Pour tenter d’apaiser les tensions déjà perceptibles, plusieurs acteurs politiques réclament la mise en place d’une transition pacifique. Cette proposition qui devrait déboucher sur un report de la date du scrutin ne trouve pas l’assentiment du gouvernement et du CGE. Le pouvoir étant déterminé coûte que coûte à organiser les élections dans les délais constitutionnels. 

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