Journée mondiale contre le Sida: confier le leadership aux communautés. L’appel de l’ OnuSida

les communautés doivent jouer leur partition

Libreville, le 2 décembre 2023 (Dépêches 241). Confier le leadership aux communautés. C’est l’appel lancé cette année par l’Onusida pour mettre fin à la pandémie d’ici 2030. En prélude à cette journée, le Bureau Régional OnuSida pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a procédé à la présentation de son rapport annuel en partenariat avec le Remapsen. 

La journée du 1er décembre est celle choisie pour commémorer la lutte contre le VIH Sida certes, mais aussi pour rendre hommage aux personnes disparues à cause de la maladie et pour célébrer les communautés engagées dans la réponse au Sida. Ainsi, le Bureau Régional OnuSida Afrique appelle à un renforcement de capacités des communautés engagées à faire reculer la pandémie. Le nouveau rapport de  l’ONUSIDA intitulé  « Confier le leadership aux communautés » montre que le sida ne pourra disparaître en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030 que si les communautés en première ligne reçoivent tout le soutien dont elles ont besoin de la part des gouvernements et des donateurs.

«Les communautés du monde entier ont montré qu’elles étaient prêtes, disposées et capables d’ouvrir la voie. Elles ont néanmoins besoin de voir disparaître les obstacles qui entravent leur travail et de disposer de ressources adéquates. Trop souvent les communautés sont traitées par les décideurs et décideuses comme des problèmes à gérer au lieu d’être reconnues comme des leaders et de recevoir un soutien à ce titre» a martelé Winnie Byanyima Directrice Exécutive OnuSida. Le nouveau rapport est formel: les campagnes menées par les communautés ont contribué à l’élargissement de l’accès aux médicaments génériques contre le VIH SIDA et la réduction significative et durable du coût du traitement. Ce coût est passé de 2500$ par personne et par an en 1995 à moins de 70$ aujourd’hui dans plusieurs pays touchés par la pandémie. Mais en dépit des efforts consentis, le VIH reste une problématique majeure de santé publique à l’échelle mondiale, qui a entraîné jusqu’ici 40,4 millions de personnes infectées avec 630 000 décès et connaît une transmission continue.

Au Gabon, le taux de prévalence est passé de 8,1 % en 2009 à 3,6 % en 2021. La situation épidémiologique du VIH en 2022 indique 1900 nouvelles infections, 29 000 patients mis sous traitement ARV dans les 44 structures de prise en charge pour 49000 personnes vivant avec le VIH et 1800 décès (source ministère de la santé). Le leadership des communautés locales engagées dans la réponse au Sida qui n’ont de cesse de multiplier activités, campagnes de sensibilisation, distributions de préservatifs, suivis des sensibilisés , n’est pas à négliger au regard des statistiques, tant on sait combien il n’est pas facile pour elles d’oeuvrer au quotidien. 

Mais cette journée est aussi l’occasion pour les plus hautes autorités du pays, de réaffirmer leur engagement dans la riposte au VIH Sida . Elle permet également à plusieurs partenaires publics et privés de donner des informations sur la situation concernant la pandémie et de promouvoir la prévention, le traitement et la prise en charge du VIH/sida au Gabon.

Le rapport OnuSida met en lumière le leadership des communautés et appelle les gouvernements à travers le monde à libérer le potentiel des communautés implantées au coeur des sociétés et leur confier le leadership pour mettre fin au Sida «Un chemin existe pour mettre fin au Sida et il peut être éradiqué d’ici à l’horizon 2030 mais uniquement si les communautés mènent le combat. Les communautés ne se tiennent pas en travers du chemin, elles éclairent la voie qui mène à la fin du SIDA» martèle le rapport.

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