Libreville, le 8 avril 2024 (Dépêches 241). Les travaux du Dialogue National Inclusif ont débuté ce lundi au stade de l’amitié. Plus de 600 participants prennent part à ce dialogue, dont des hommes politiques, des membres de la société civile, des chefs religieux , des militaires, et des membres de la diaspora.
Le ton est donc donné. Les membres des 12 sous-commissions reliées aux trois principales commissions ont occupé les différentes salles mises à disposition pour écrire ensemble l’histoire du Gabon en s’inspirant du manifeste des propositions des populations gabonaises. Une première journée jugée satisfaisante selon plusieurs participants. « Les travaux de cette première journée se passent très bien. Nous avons des supports qui sont des propositions des populations gabonaises et c’est là-dessus afin de pouvoir apporter des solutions dans le rapport de dialogue qui seront données au Chef de l’État pour que le Gabon puisse être reconstruit d’une autre manière» affirme Claudine Ayo, membre de la commission Environnement et Agriculture.
En effet, des consignes strictes ont données par les présidents des commissions notamment la rigueur sur le respect du temps, le respect de la régularité des discussions et le respect des missions du dialogue. « Nous avons reçu une méthodologie de travail qui consiste à nous diviser en sous-groupes de travail pour aborder de manière holistique toutes les problématiques et jusqu’à présent, tout se passe bien. Nous espérons qu’à la suite de cette première journée ce ne soient pas juste des mots mais des actes forts que nous allons poser » explique Laïla Manioni, de la commission Finances.
C’est dire que toutes les forces vives de la nation sont impliquées, même des interprètes en langue des signes prennent part aux travaux pour les malentendants. Rappelons que le Dialogue National Inclusif débuté le mardi 2 avril 2024, par une cérémonie d’ouverture est une initiative, lancée par le président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, qui vise à réformer en profondeur le pays et à préparer des élections libres et transparentes en 2025.
Le Chef de l’État a insisté sur le caractère « historique » de cette grand-messe qui doit permettre au Gabon de « tourner la page du passé et construire un avenir meilleur » tout en promettant que « toutes les voix seront entendues » et que « les conclusions du dialogue seront appliquées » a-t-il fait savoir. Prévu pour durer un mois. Ces conclusions sont attendues avec impatience par les Gabonais et par la communauté internationale.
