Gabon: l’activisme ordurier, nouveau viatique pour les nominations dans la Transition ?

À l’exception de Mays Mouissi ou encore Laurence Ndong qui se sont illustrés par un activisme intellectuel, certains compatriotes ont brillé par des postures très basses proches de l’avanie et même de la diffamation ©Dépêches241

Libreville, le 11 juin 2024 – (Dépêches 241). Avec l’avènement au pouvoir des militaires et la Transition annoncée, l’opinion semblait acquise à l’idée de voir enfin émerger de nouveaux visages dans le paysage politico-administratif Gabonais. De nouvelles figures qui, on l’espérait, incarneraient les valeurs d’honnêteté, de travail, de patriotisme, et de respect, mais surtout de probité morale. Or, il se donne à voir depuis le début de cette Transition, qu’une catégorie de concitoyens, s’étant signalés par un activisme ordurier et insultant, sont nommés et promus à des postes de haute responsabilité, et d’autres très proches du Président de la Transition. Une belle curiosité. 

S’il est une  promesse que la Transition née le 30 août 2023 devait se charger de transformer en certitude, c’est bien le renouvellement de la classe politico-administrative Gabonaise, jugée usée et en panne d’inspiration, mais surtout cataloguée comme corrompue et inapte à penser le nouveau Gabon auquel les populations aspirent. 

Seulement, la Transition semble avoir fait le lit à une catégorie particulière de compatriotes, ceux que l’on subsume sous la catégorie d’activistes orduriers. Intégrés, nommés et promus à des postes de responsabilité, ces concitoyens se sont illustrés dans un passé récent par la défiance et l’invective permanentes vis-à-vis des autorités de l’époque, mais également et surtout par la méthode désobligeante des injures à l’endroit de l’actuel Chef d’État, le Général de Brigade Brice Clothaire Oligui Nguema. 

Si on peut saluer la sagesse et la hauteur d’esprit du Général Oligui Nguema, qui se montre particulièrement tolérant envers tous ces concitoyens qui lui ont copieusement proféré des injures sur la place publique, l’opinion juge insupportable et inadmissible de voir ces personnes qui hier, n’ont su s’illustrer que par les quolibets, les invectives et les injures d’une grossièreté choquante, être proches du Président de la Transition et portées à des postes importants aujourd’hui. 

Cette manière de faire donne clairement à penser qu’il faut s’offrir au discrédit, se vautrer dans l’outrage et l’avanie permanentes pour espérer attirer sur soi le regard des autorités de la Transition, et bénéficier de leurs bonnes grâces tandis que les autres Gabonais, diplômés, moralement responsables seraient les grands laissés pour compte. Chose curieuse en contexte de restauration des Institutions et donc des mentalités. 

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