Libreville, le 24 août 2024 (Dépêches 241). Hier vendredi 23 août 2024, en début de soirée, les populations de Port-Gentil ont été prises de cours par un fait inhabituel. D’après les nombreux témoins sur place, un impressionnant groupe de bandits armés de couteaux, de machettes et d’autres objets contondants, a pris d’assaut les rues de la capitale économique du Gabon, semant sur leur passage chaos et désolation. Une situation particulièrement inquiétante qui force les habitants de la ville du sable à se barricader dans leurs habitations depuis hier soir.
Si la capitale économique gabonaise a la réputation d’être une ville frondeuse, en ce qu’elle est historiquement considérée comme le fief de l’opposition politique la plus radicale, la situation qu’elle vit depuis hier soir est d’un genre nouveau. Un groupe de jeunes indélicats a décidé de semer le chaos, la désolation et la terreur dans la ville, sans véritablement donner les raisons de cette action.
Selon plusieurs témoignages, ce groupe de jeunes hors-la-loi a investi les artères de la capitale économique avec coûteux, machettes, haches et autres objets contondants, détroussant sur leur passage les honnêtes citoyens qui vaquaient à leurs occupations. Les magasins, les bars et autres commerces n’étaient pas en reste. Tout ou presque a été saccagé à leur passage, forçant ainsi les populations prises de peur et de panique à se barricader dans leurs maisons.
Dans une vidéo choquante publiée dans les forums et massivement partagée, on y voit un jeune homme avec les deux mains qui pendent tranchées semble t-il par des machettes. On peut également observer des blessures sur sa tête saignant abondamment. Des images d’une rare violence qui nous rappellent les massacres du début du genocide Rwandais de 1994.
Une réponse des autorités et une communication sur les évènement attendues par les populations
Une situation qui interpelle au plus haut point et qui soulève des interrogations plus que légitimes sur la sécurité des biens et des personnes au Gabon. Comment dans un pays en Transition militaire, un groupe de délinquants peut-il mettre à feu et à sang la deuxième ville du pays, et ce, pendant de longues heures ? Les effectifs des forces de l’ordre et de sécurité de Port-Gentil n’ont-ils pas suffi à contenir la furie de ce groupe de scélérats ? Qu’est-ce qui aurait pu motiver un tel déferlement de violence chez ces jeunes ?
Les réponses à ces questions restent vivement attendues. En même temps qu’une communication des plus hautes autorités du pays sous transition militaire desquelles on attend toujours plus surtout au niveau de la sécurité et de la lutte contre la délinquance et le crime.