
Libreville, le 18 avril 2025 – (Dépêches 241). Dans une tribune saillante et incendiaire, Armelle Moutsinga militante de Réagir branche Michel Ongoundou Loundah, réagit à la démission surprise de Persis Lionel Essono , dissident et président de Réagir tendance François Ndong Obiang. Dans son édito, elle met à nue l’impertinence d’une démarche infructueuse, mue selon elle par des aspirations personnelles visant à détourner le parti de son objet originel, afin de se rapprocher du pouvoir en place. Une entreprise qui a finalement accouché d’une souris en considération des égos, des contradictions et des conflits qui ont eu raison des ambitions des uns et des autres.
« Mes chères lectrices, mes chers lecteurs,
Il paraît que lorsque l’on s’invente président, on finit par devoir signer sa propre sortie. Tiens donc. Persis Lionel Essono Ondo vient de « démissionner »… d’un REAGIR qu’il avait lui-même cloné, désarticulé, dévoyé. Non, ce n’est pas une démission. C’est un effondrement. Le dernier acte d’un théâtre de dupes.
Souvenez-vous. Il y a quelques mois encore, ils étaient deux à vouloir tordre notre nom, voler notre sigle, marchander notre histoire. Deux à fabriquer un faux RÉAGIR pour mieux s’approcher du vrai pouvoir. Deux à croire qu’un parti se trafique comme un CV.
Persis et son acolyte Ndong Obiang. Deux ambitions. Zéro conviction. Aujourd’hui, l’un quitte le navire qu’il avait lui-même construit de bric et de bluff. Et comme toujours quand l’égo se heurte au réel, il accuse, il pleurniche, il dramatise. Mais ce qu’il ne dit pas, c’est ceci : quand on se regroupe pour de mauvaises raisons, on finit toujours par se trahir.
Ils voulaient créer un REAGIR parallèle ? Ils ont accouché d’un conflit permanent, d’une confusion ridicule et d’un simulacre de congrès. Ils voulaient transformer un parti en monnaie d’échange ? Ils n’ont récolté que le discrédit. Ils voulaient manipuler les militants ? Ils se sont retrouvés seuls, face à leurs contradictions.
RÉAGIR, le vrai, ne s’achète pas, ne se scinde pas, ne se falsifie pas. RÉAGIR n’est pas une passerelle pour carriéristes égarés. RÉAGIR est une force enracinée, un projet né d’un ras-le-bol, nourri par une seule boussole : le peuple.
Ils ont voulu faire de nous un tremplin. Ils ont fini par sauter dans le vide. Qu’ils parlent encore. Qu’ils s’agacent. Qu’ils s’enlisent. Nous, nous avançons. Calmement, déterminés, droits dans nos bottes. Droits dans notre cause.
RÉAGIR n’est pas un refuge pour girouettes. C’est une colonne vertébrale. Alors oui, qu’ils se déchirent entre eux. Qu’ils se dénoncent. Qu’ils se quittent. Nous, nous restons. Et nous construisons.
Bon vent. Calmement,
Armelle Moutsinga »