
Libreville, le 24 avril 2025 – (Dépêches 241). Dans une tribune publiée sur sa page Facebook, Harold Leckat, Directeur de Publication de Gabon Média Time (GMT), fait une diatribe contre les haut commis de l’Etat en responsabilité , adeptes de la manipulation et du mensonge compulsif. Ces personnalités naguère donneuses de leçon qui aujourd’hui se vautrent sans pudeur, dans la fourberie et félonie au cœur d’une république naissante que l’on veut droite, digne et décente.
« -Minal-Minal Mia-Koum dia Si-Ebonda ha Mama | -Oufoure Ahérounguissi dilongou |
-Mala na Mala Massa tongue Bole vè |
-Bélape lape Bé sa koum si |
-Ekini itwa Ossi Ni.
Le Gabon est un pays pluriel. Il parle plusieurs langues, vit plusieurs cultures, mais aspire à une seule chose : la vérité. Car le mensonge ne construit pas. Il détruit, il divise, il corrompt. Et dans toutes les langues de notre pays, le mensonge se dit avec mépris.
Ces derniers mois, l’histoire du Gabon s’est accélérée. Une transition politique majeure a redonné de l’espoir à des millions de Gabonais qui n’aspiraient pas simplement à un changement de visages, mais à un changement de méthodes, de morale, de cap.
Mais comment construire un nouvel ordre républicain si les mêmes recettes anciennes — celles du double langage, de l’opportunisme et de l’illusion — continuent d’inspirer ceux qui gravitent autour du pouvoir ?
Le mensonge ne bâtira jamais cette République nouvelle que nous appelons de nos vœux.
Le mensonge ne crée ni emploi, ni justice, ni école. Il flatte, il hypnotise, il dupe. Il travestit la réalité pour mieux dissimuler l’incapacité ou, pire encore, la trahison.
Et pourtant, ils sont nombreux à se draper dans les habits de « leaders politiques », voire de « hommes et femmes de Dieu », tout en cultivant l’art du mensonge stratégique, des fausses promesses, des indignations fabriquées.
Le peuple n’est plus dupe. Il ne suffit plus de brandir un chapelet ou de ponctuer ses discours par « Amen » pour qu’on vous attribue l’étoffe morale d’un guide. La foi sans droiture n’est qu’apparence. La religion sans vérité n’est que rhétorique.
Aujourd’hui, le Président élu Brice Clotaire Oligui Nguema, a entre ses mains la lourde mais noble mission de refonder le pays. Cette refondation ne peut pas reposer sur les faux-semblants. Elle exige la rigueur, l’éthique, le discernement. Elle exige le choix d’hommes et de femmes de valeur, pas ceux qui maîtrisent les postures de l’église ou les subtilités du camouflage politique.
La première des valeurs républicaines, c’est la vérité. C’est elle qui rassure. C’est elle qui élève. C’est elle qui transforme. C’est elle qui doit guider les nominations, les décisions et les actes.
Le Gabon n’a pas besoin de comédiens politiques. Il a besoin de bâtisseurs sincères, ancrés dans le réel et habités par la vérité. Et dans toutes nos langues vernaculaires, nous savons que le mensonge ne donne jamais naissance à une grande maison.
Alors, disons-le haut et fort, et dans toutes les langues du Gabon: Le mensonge ne construit pas. Le mensonge ne sauve pas. Le mensonge ne libère pas. Et ceux qui s’y réfugient n’ont pas leur place dans la République que nous rêvons pour nos enfants ».