
Libreville, le 13 mai 2025 – (Dépêches 241). Attendue depuis plusieurs semaines, la décision de la chambre d’accusation dans l’affaire Opiangah a été donnée en fin de semaine passée, selon une source au fait du dossier. Les magistrats du siège ont, de façon totalement irréaliste, rejeté la demande de non-lieu formulée par les avocats de l’homme d’affaires Hervé Patrick Opiangah au motif qu’il n’a pas été entendu par le juge d’instruction. Une motivation légère et superficielle qui cache une volonté non dissimulée de violer les droits fondamentaux d’un citoyen et de faire plaisir aux mains noires qui gravitent autour de cette procédure sans plainte ni victime.
La « justice forte et indépendante » annoncée, demandée et appelée de tous ses vœux par Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la République, Chef de l’Etat, devra attendre, car la justice gabonaise, du moins un pan de celle-ci, refuse de s’arrimer aux nouvelles aspirations de la Ve République. C’est notamment le cas de la chambre d’accusation, une juridiction de la Cour d’appel de Libreville présidée par Ulric Arnol Nzoundou Bignoumba, chargée de l’analyse de la demande de non lieu formulée par les avocats locaux de Hervé Patrick Opiangah.
Bien que la justice gabonaise, dans ce dossier, est au défi de sa propre crédibilité et partant celle de la Nation toute entière, en raison de ce que le président de la République a récemment réitéré son attachement à l’État de droit, Ulric Arnol Nzoundou Bignoumba a fait le choix anti-républicain d’offrir l’institution judiciaire au discrédit en rejetant la demande des conseils de l’homme d’affaires, aux moyens d’arguments saugrenus, vides et séditieux. Selon ce magistrat assermenté qui a du reste décidé de rendre justice au nom du Peuple Gabonais, le fait qu’Hervé Patrick Opiangah ne s’est pas présenté devant le juge d’instruction pour son audition suffit à maintenir les poursuites. « La chambre d’accusation a rendu sa décision. De façon surprenante, elle a décidé de suivre l’ordonnance du doyen des juges en justifiant son refus de non-lieu en raison du fait que l’information doit poursuivre son cours car, Hervé Patrick Opiangah ne s’est pas présenté devant le juge d’instruction », a indiqué un homme en toge, joint par notre rédaction.
La Chambre d’accusation et le Parquet complices d’une procédure judiciaire politisée et instrumentalisée ?
Une posture incompréhensible de la chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Libreville, au regard des vices de procédure manifestes dans le dossier et de son originalité presque inédite. En droit, il est connu de notoriété publique que le juge peut mettre en cause une personne à l’encontre de laquelle il existe des indices graves ou concordants, rendant vraisemblable qu’elle ait pu participer, comme auteur ou complice, à la commission des faits dont il est saisi. Or, dans l’affaire Opiangah, la justice s’est montrée incapable de présenter le moindre élement à charge contre l’ancien ministre des Mines. Le parquet n’a jamais déposé de plainte le 14 novembre comme affirmé par Bruno Obiang Mve, actant ainsi le parjure du maître des poursuites. La victime supposée est inexistante vu qu’elle a battu en brèche toutes les accusations contre son père. L’élément légal de l’infraction, par ailleurs, n’a jamais pu être constaté, ni d’un point vu matériel, ni d’un point de vue moral.
Dans le même ordre idée, sans doute portée par une volonté de maintenir une procédure inique en cours d’instruction, la chambre d’accusation aurait reconnu les incongruités du dossier tout en rendant une décision qui finalement tombe sous le sens. « Ils (magistrats de la Chambre d’accusation ) reconnaissent que la plainte a été déposée hors délai ou après les délais, ils reconnaissent que la présumée victime réfute totalement les faits, mais pour eux, le fait que l’intéressé ne se soit pas présenté à sa convocation est une raison suffisante pour ne pas ordonner un non-lieu », a fait savoir un magistrat sous cap outré par le verdict rendu.
Quand la Chambre d’accusation se vautre dans le non-droit et s’englue dans le contradictoire pour justifier l’arbitraire
Une décision qui, disons-le sans ambages, pourrait sceller et consacrer la compromission de la chambre d’accusation et l’Etat Gabonais dans l’affaire Hervé Patrick Opiangah. Si selon la loi pénale, le juge d’instruction ne peut mettre en cause, qu’une personne à l’encontre de laquelle il existe « des indices graves ou concordants », au regard de l’absence desdits indices dans le dossier en instuction, au nom de quoi la chambre d’accusation argue t-elle comme justification, la non-présentation d’Opinagah devant le juge d’instruction, alors qu’elle ne répond, en droit, à aucune logique réelle, sérieuse, légale et légitime ?
Tout se passe comme si la victime prétendue d’Opiangah dans cette procédure, n’est plus sa fille mais la justice gabonaise qui semble désormais en faire une affaire personnelle au point de se comporter texto comme la partie civile, inhibant et occultant même le fait que la prétendue victime Élisabeth Opiangah, s’est retournée contre les accusateurs en portant plainte pour diffamation par le biais d’une action récursoire. Plainte qui qu’au demeurant a été ignorée par le parquet. Bizarre ! Étrange !
Comme Bruno Obiang Mve, Eddy Minang, Ulric Arnol Nzoundou Bignoumba a refusé de rendre ses lettres de noblesses à la justice Gabonaise
In fine, en plus d’avoir flirté avec l’abus de droit, en utilisant la loi de manière déraisonnable, disproportionnée ou malveillante en dehors de sa finalité, qui reste celle de rendre justice avec indépendance et impartialité, Ulric Arnol Nzoundou Bignoumba, en refusant à Hervé Patrick Opiangah un droit doctement consacré, s’est ajouté aux personnalités de l’appareil judiciaire, à l’instar de Bruno Obiang Mve, la doyenne des juges ou Eddy Minang, qui ont décidé de porter atteinte aux intérêts d’autrui, en l’occurrence d’un fils du Gabon, exilé forcé depuis plus de 6 mois du fait d’une machination politico-judiciaire couvée par une « justice dévoyée et sous influence ».
Une justice qui pourrait subir une véritable humiliation devant la Cour Africain des Droits de l’Homme et de Peuples saisie par les avocats français du capitaine d’industrie, bien décidés à faire jaillir et triompher la vérité.