Gabon: Maître Moubembe porte plainte pour outrage et diffamation contre l’activiste Nazih

Une plainte a été déposée par l’avocat contre l’activiste d’origine Libanaise © DR

Libreville, le 12 mai 2025-(Dépêches 241). L’activisme effronté et sans retenue du Gabono-Libanais Marwane Nazih, plus connu sous le pseudonyme de « Nazih » et habitué des critiques virulentes et acerbes à l’encontre d’Hervé Patrick Opiangah et de ses soutiens, pourrait bientôt prendre fin. L’information provient d’un direct sur Facebook de Jonas Moulenda, qui révèle que l’avocat expérimenté Jean-Paul Moubembe a porté plainte contre cet activiste pour diffamation et propos outrageants. Une initiative qui survient à point nommé, compte tenu du caractère récidiviste de l’intéressé.

Dans une vidéo diffusée sur ses réseaux sociaux, le 19 avril dernier, Marwane Nazih, Gabonais d’origine libanaise, s’est adonné, fidèle à son style désormais bien connu, à des injures, calomnies et propos outranciers visant des responsables administratifs et des figures de l’autorité judiciaire du pays. Dans ce discours empreint de vulgarité, il a notamment qualifié Maître Moubembe et Madame Akoly de « maudits », les accusant d’avoir hébergé Hervé Patrick Opiangah dans leurs domiciles respectifs, alors que ce dernier était activement recherché par la police judiciaire. Ces affirmations avaient suscité une vive indignation sur les réseaux sociaux, plusieurs internautes gabonais estimant qu’il est inacceptable qu’un citoyen d’origine étrangère tienne de tels propos à l’encontre des institutions nationales, là où aucun Gabonais ne se permettrait un tel comportement au Liban.

En conséquence, Maître Moubembe, après avoir fait constater les faits par un huissier de justice, a déposé plainte auprès du parquet de Libreville. Bien que le procès-verbal ne reproduise pas intégralement les propos querellés, il reste évident que Marwane Nazih, coutumier des insultes à l’encontre des autorités du pays, dissimule ses dérives verbales sous le prétexte d’un patriotisme dévoyé. L’intéressé, visiblement en mal de repères, devra désormais répondre de ses actes devant la justice. 

LIRE AUSSI: Gabon: Quand un sujet d’origine libanaise profère des injures à un avocat et une éminente magistrate au nez et à la barbe des autorités

Cependant, selon nos confrères de lecontinental.ga, Maître Jean-Paul Moubembe se dit préoccupé par la possibilité que l’activiste ne soit plus présent sur le territoire national. Il aurait confié à leur rédaction : « On vient de m’informer qu’il a vendu son magasin ce matin même ». Si cette vente est avérée, elle pourrait nourrir des soupçons légitimes quant à une tentative de fuite, alors que l’activiste affirmait pourtant être disposé à répondre devant la justice en cas de plainte. L’avocat soupçonne également une manipulation politique derrière les agissements de Nazih, estimant que ce dernier serait instrumentalisé par des adversaires de l’homme politique Hervé Patrick Opiangah, dont il est l’avocat. « Nazih serait envoyé par des gens qui en veulent à Opiangah, que je défends en mon âme et conscience », a-t-il déclaré. 

LIRE AUSSI: Affaire Nazih: l’interpellation véhémente de la communauté libanaise par les Mpongwè sur l’attitude de leur fils

La gravité des propos tenues par l’activiste dont la teneur fait prospérer l’idée d’une entrave à la manifestation de la justice par Me Moubembe n’ont pas laissé de choix à ce dernier. « L’on se demande d’où tient-il ces allégations», s’interroge le conseil dénonçant des « propos suffisamment graves » ainsi que des « menaces non voilées » proférées par le mis en cause, soutient Gabon Review. Pour le conseil de l’ancien bâtonnier, ces propos portent atteinte à la profession de son client dont il faut impérativement rétablir l’honneur. « À tout le moins, le délit de menace et d’injures perpétré contre sieur Jean-Paul Moubembe porte atteinte à sa profession […] Il s’agit de rétablir l’honneur d’un homme, et au-delà d’une corporation à laquelle il appartient »

Ce dépôt de plainte ravive les tensions et met en lumière les zones d’ombre entourant l’affaire Opiangah, ainsi que les excès de certains activistes gabonais qui semblent ignorer que la liberté d’expression, y compris sur les réseaux sociaux, est régie par la loi. Il est souhaitable que la justice s’empare pleinement de ce dossier afin d’endiguer ces dérives répétées contre nos institutions et certaines personnalités publiques. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*