Hôpital de Mélen: quand la négligence tue, un étudiant perd la vie en psychiatrie 

La mort suspecte de Donald Maponga Mandja soulève plusieurs interrogations © DR

Libreville, le 5 Juin 2025 – (Dépêches 241). Le décès tragique de Donald Maponga Mandja, 34 ans, étudiant à l’Université Omar Bongo, plonge la communauté dans une profonde consternation. Admis début avril au service psychiatrique de l’hôpital de Melen pour un suivi médical, Donald semblait enfin trouver un chemin vers la guérison. La sortie, prévue pour la fin mai, laissait entrevoir un avenir plus serein. Mais la nuit du 28 au 29 mai a tout basculé.

Ce qui devait être un simple incident, une chute signalée par un infirmier, s’est transformé en un drame aux contours troubles. La famille, en découvrant le corps, a été confrontée à une réalité glaçante : des blessures inquiétantes, des signes évidents de violence, et une chambre nettoyée de manière suspecte. Ces éléments soulèvent de lourdes questions sur les conditions de prise en charge dans ce service psychiatrique.

L’absence de procédure judiciaire immédiate, la rapidité avec laquelle le certificat de décès a été délivré, ainsi que le silence pesant du ministère de la Santé nourrissent les soupçons d’une négligence grave, voire d’une volonté de dissimulation. Ce décès met en lumière des failles criantes dans le système hospitalier gabonais, particulièrement dans la gestion des patients psychiatriques, souvent vulnérables et isolés.

La plainte déposée au parquet de Libreville est désormais l’espoir d’une enquête transparente et rigoureuse. Il est impératif que toute la lumière soit faite sur cette affaire pour que justice soit rendue à Donald Maponga Mandja et que de telles tragédies ne se reproduisent plus.

Au-delà du drame individuel, cette affaire doit être un signal d’alarme. Elle appelle à une réforme urgente des pratiques hospitalières, à une vigilance accrue dans la prise en charge des patients en psychiatrie, et à une responsabilisation des institutions. La mémoire de Donald ne doit pas s’éteindre dans l’oubli, mais devenir un cri pour un changement profond et nécessaire. 

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