Déguerpissement des populations à Libreville: une « méthode brutale et inhumaine » selon l’Union Nationale

La formation politique dirigée actuellement par Jeanine Taty Koumba à fait savoir son indignation face aux méthodes inhumaines du nouveau régime © DR

Libreville, le 11 juin 2025-(Dépêches 241). Dans un communiqué rendu public le samedi 7 juin dernier, l’Union Nationale, principale formation politique de l’opposition sous l’ancien régime, a dénoncé avec fermeté les opérations de déguerpissements qui ont lieu actuellement au quartier Plaine-Orety, derrière les Ambassades de Chine, du Liban et de Russie. Tout en condamnant la « méthode brutale et inhumaine » dont a fait preuve le Gouvernement, le Parti dirigé par Jeanine Taty Koumba a exigé la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur cette affaire qui continue de susciter tristesse, désolation et indignation.

Depuis le début des opérations de démolition du quartier Plaine-Orety et ses environs, aucun Parti politique n’était monté au créneau pour dénoncer les procédures mises en place par le Gouvernement pour le déguerpissement des habitants de ces zones, pourtant densément peuplées. Samedi dernier, dans une déclaration empreinte de gravité et de fermeté, l’Union Nationale a marqué sa désapprobation quant à la « méthode brutale et inhumaine » utilisée par les pouvoirs publics pour faire partir les populations desdites zones.

Sans remettre en cause la nécessité de réaménager plusieurs périmètres urbains de la capitale gabonaise « cette opération d’une rare violence impacte des milliers de familles qui sont désormais sans abris dans une ville où accéder à un logement reste un parcours du combattant, et à une période où les élèves passent les examens », a déploré le communiqué de l’Union Nationale. Si les « torts peuvent être partagés », suivant la note du Parti, l’Union Nationale n’a pas manqué de dire « son indignation la plus ferme » devant ce qu’elle qualifie de « méthode brutale et inhumaine ». 

La formation politique dirigée actuellement par Jeanine Taty Koumba a exigé des mesures fortes et urgentes, parmi lesquelles la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur ce dossier dans les prochains jours et l’indemnisation juste et transparente des familles injustement déguerpies, tel que prévu par l’article 20 de la Constitution gabonaise.

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