Libreville le 4 mars 2022 – ( Dépêches 241). C’est l’une des décisions marquantes du Conseil des ministres présidé ce jour par le président de la République, Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba. Jean Eyeghe Ndong opposant et ancien proche des proches Jean Ping a été nommé au poste de Haut-commissaire de la République. Une nomination qui vient récompenser la transhumance dont il avait fait montre en se reniant pour rejoindre sa famille politique d’antan.
La transhumance de l’ancien chef du gouvernement a finalement porté ses fruits. Les conclusions du Conseil des ministres présidé par le chef de l’État font état de la nomination que l’ancien membre de la Coalition pour la nouvelle République Jean Eyeghe Ndong en qualité de Haut-commissaire de la République. Une nomination qui intervient plusieurs mois après que ce dernier ait trahi Jean Ping et ses partisans de l’opposition pour rejoindre le camp d’Ali Bongo qu’il avait quitté depuis 2009 après le décès de l’ancien chef d’État Omar Bongo Ondimba.
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Après une décennie dans l’opposition, Jean Eyeghe Ndong avait annoncé en août dernier sans pudeur, son retour dans la majorité après avoir rencontré le numéro un gabonais. Cette fonction de haut-commissaire de la République dans laquelle on retrouve également Éric dodo Bounguendza ou encore Léon Nzouba est, on l’imagine, le résultat de ce volt face opéré en août dernier par « Nze Fe ».
En tant que Haut-Commissaire Jean Eyeghe Ndong devient ainsi l’un des plus proches collaborateurs de celui qu’il qualifiait naguère « d’usurpateur », de « dictateur » et de « forfaiture au sommet de l’Etat » car il aura entres autres, dans le cadre des prérogatives reçues du président de la République, « les missions de suivi, d’observation et de relais de son action politique ; d’interagir avec les institutions politiques et les acteurs de la vie publique sur la stabilité et les modalités de maintien des valeurs démocratiques ».
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Une fonction qui mettra encore plus en relief son reniement, sa renonciation et sa trahison car il sera contraint désormais, de défendre avec une certaine ferveur celui qu’il a pourfendu et vertement critiqué pendant plus d’une décennie.
