Libreville, le 25 avril 2022 (Dépêches 241). En félicitant Emmanuel Macron pour sa réélection à la tête de l’État français, Ali Bongo Ondimba à fait savoir sa volonté de continuer à travailler au raffermissement des relations entre Paris et Libreville, fortement dégradées depuis la mort d’Omar Bongo. L’axe Libreville-Paris s’est davantage brouillé en raison de la volonté affichée par Ali Bongo de voir son pays intégrer le Commonwealth.
Ali Bongo est parmi les premiers chefs d’État africains à saluer la réélection d’Emmanuel Macron au soir du 24 avril. « Félicitations à Emmanuel Macron pour sa brillante réélection», a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Pour ce nouveau quinquennat, le chef d’État gabonais souhaite travailler au raffermissement des relations entre Libreville et Paris. «Ensemble, nous continuerons à travailler au raffermissement des relations entre le Gabon et la France », a-t-il ajouté, estimant que « Plus qu’un passé en commun, nos deux pays ont un avenir à construire », a-t-on pu lire.
En effet, depuis la mort d’Omar Bongo en 2009, les relations entre Libreville et Paris se sont fortement dégradées. Et la décision d’Ali Bongo d’intégrer le Commonwealth, organisation composée d’anciennes possessions coloniales britanniques, ne contribue pas à assainir les raisons entre les deux pays. De l’avis de plusieurs observateurs, cette initiative donne à penser que les relations entre le Gabon et la France ne seraient plus au beau fixe. Prenant pour preuve que depuis la mort d’Omar Bongo, plus aucun président français n’a foulé le sol gabonais, pourtant jadis considéré comme le bastion de la France-Afrique.
Pour finir, en presque 7 ans de magistère, Ali Bongo n’a en effet eu qu’un seul tête à tête avec Emmanuel Macron à l’Elysée. C’était en novembre 2021, en marge de la 41e session de la Conférence générale de l’UNESCO.
