Libreville, le 27 mai 2022 – (Dépêches 241). Au Gabon, les pertes liées aux pratiques illégales dans le secteur Forêt-Bois sont estimées à 184 milliards de fcfa par an selon le Syndicat national des professionnels des Eaux et forêts (Synapef). Dans un communiqué rendu public le 25 mai, ces derniers tirent la sonnette d’alarme et dénoncent la gabegie galopante qui a cours au sein de cette administration.
L’incarcération du directeur général des Forêts le 24 mai pour trafic supposé de permis forestier et escroquerie, a fait réagir le Synapef. Dans un communiqué rendu public le jour suivant, les syndicalistes révèlent que « Dans le secteur forêt-bois, les pertes liées aux pratiques illégales sont estimées à plus de 184 milliards de FCFA par an » a-t-on pu lire.
Une perte considérable, d’autant que le secteur forestier représente environ 60% du PIB du pays (hors hydrocarbures). C’est pour cette raison que le Synapef appelle les agents du ministère des Eaux et Forêts à plus d’orthodoxie dans la gestion des deniers publics.
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L’on se souvient en effet qu’en septembre 2021, les mêmes syndicalistes dénonçaient déjà « une gabegie galopante » au sein de ce ministère. Un an plutôt, l’ex-directrice provinciale du Moyen-Ogooué, Nadège Andeme Ndong, et plusieurs de ses collaborateurs avaient été jetés en prison pour blanchiment de bois et corruption. A cela, il faut ajouter la tristement célèbre affaire du Kevazingo qui avait causé la chute de plusieurs cadres de la haute administration du pays.
Cela dit, point besoin de rappeler que le ministère des Eaux et forêts est une administration habituée aux scandales financiers.
