Libreville, le 1er juin 2022-(Dépêches 241). L’ancienne Miss France Sonia Rolland a été mise en examen le 30 mai dans le cadre du volet gabonais de l’affaire des biens mal acquis. Si la mise en cause reconnaît avoir reçu gracieusement un appartement de l’ex président gabonais feu Omar Bongo, elle réfute cependant toute accusation de recel de détournement de fonds publics, de corruption et d’abus de biens sociaux.
Après avoir été entendue en janvier dernier par les enquêteurs chargés du volet gabonais de l’affaire des biens mal acquis, l’ex-miss France Sonia Rolland a été mise en examen le 30 mai par la justice française. Elle est soupçonnée de recel de détournement de fonds publics, de corruption et d’abus de biens sociaux, rapporte la presse hexagonale.
Concrètement, l’ancienne couronne de la beauté française est poursuivie pour avoir reçu gracieusement un appartement de la part du généreux feu Omar Bongo en 2013, trois ans après avoir été élue Miss France. Si la mise en cause reconnaît avoir reçu en cadeau un appartement situé dans le XVIe arrondissement de paris, de la part de l’ancienne président gabonais, elle affirme toutefois que « À aucun moment elle n’a eu connaissance de l’origine des fonds, ni du montage financier », du coup, « elle se dit sereine et ne doute pas qu’elle sera mise hors de cause à l’issue de l’instruction », estime son avocat Me Morel cité par le média français LeParisien. Précisant dans le même temps que sa cliente ne compte pas céder le bien querellé.
Pour rappel, le 20 juillet 2021, le Sénat français a adopté un projet de loi relatif à la restitution des biens mal acquis aux pays spoliés. Porté par le sénateur Jean-Pierre Sueur, ce projet de loi « permettra de restituer aux populations des pays spoliés les recettes provenants de la confiscation des biens des personnes reconnues coupables, en France, des délits de recel, de blanchiment(…) par un personne dépositaire de l’autorité publique », avait-il expliqué.
Cela dit, le Gabon, la République démocratique du Congo (RDC), le Congo et la Guinée-Equatoriale sont les pays africains particulièrement visés par cette affaire de biens mal acquis, mise en lumière depuis 2007 par l’association Sherpa et soutenue par Transparency International France.