Affaire HPO: quand le Parjure, l’absence de victime et de preuves font prospérer une procédure judiciaire viciée 

 Bruno Obiang Mve, maître des poursuites à gauche et Eddy Minang, Procureur Général près la Cour d’Appel de Libreville sont les grands artisans de la procédure inique contre HPO selon l’UDIS ©Montage Dépêches 241

Libreville, le 23 juin 2025 – (Dépêches 241). Le 19 juin dernier, l’Union pour la Démocratie et l’Intégration Sociale (UDIS), la formation politique fondée par Hervé Patrick Opiangah, est de nouveau montée au créneau pour dénoncer la procédure judiciaire « viciée, inique et immorale » qui continue de viser son leader, en exil forcé depuis plus de sept mois aujourd’hui. Au rang des aberrations qui émaillent ce dossier, deux parjures de deux Procureurs, Bruno Obiang Mve, en l’occurrence maître des poursuites dans l’affaire, et Eddy Minang, Procureur Général près la Cour d’Appel de Libreville, ainsi qu’une absence de victime et preuves susceptibles de justifier le déclenchement des poursuites et encore moins le maintien de celles-ci.

Depuis plusieurs mois, les partisans de celui qu’on appelle affectueusement HPO s’emploient méthodiquement à dégarnir la procédure judiciaire inédite qui vise leur leader depuis le 20 novembre, date officielle du déclenchement des poursuites et de l’action publique contre le Président-Fondateur du CF Mounana. C’est dans cette optique que le Directoire provisoire de son Parti politique s’est de nouveau prononcé le jeudi 19 juin dernier, à l’effet d’exposer les nouvelles aberrations juridiques constatées dans l’arrêt rendu par la Chambre d’Accusation de la Cour d’Appel de Libreville. En dépit des dérives et incohérences dûment constatées dans cette affaire, la Chambre d’Accusation avait rejeté la demande de non-lieu introduite par les conseils d’Hervé Patrick Opiangah. 

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Cette décision, considérée par les soutiens du Capitaine d’industrie gabonais comme une abdication de la justice face à une pression venue d’ailleurs, a donc conduit ses avocats à se pourvoir en cassation. Par cet ultime recours, l’UDIS espère désormais que cette haute juridiction saura faire preuve d’indépendance et de rigueur, en cassant la décision rendue par la Cour d’Appel et en annulant une procédure viciée dès l’origine. Une procédure qui, faut-il le rappeler, repose sur le parjure de deux magistrats, notamment Bruno Obiang Mve, Procureur de la République et Eddy Minang, Procureur Général près la Cour d’Appel de Libreville. Une procédure assise sur l’absence de victime,  sur une plainte déposée postérieurement aux déclenchement des poursuites et sur une absence totale des des faits constituant l’infraction ou le crime visés par le ministère public. Bref… Une aberration !

L’un des portes-paroles de l’UDIS brandissant les preuves du complot contre leur leader ©DR

Entre le dépôt de la plainte annoncée par Bruno Obiang Mve, supposément déposée le 14 novembre 2024, celle du 19 novembre 2024 évoquée par Eddy Minang dans son réquisitoire et celle du 25 décembre 2024 effectivement déposée et précisée dans le dispositif de l’arrêt de la Chambre d’Accusation le 8 Mai 2025, le parquet et les magistrats du siège ont été confondus dans leurs affabulations par des exploits d’huissier de l’UDIS, déconstruisant ce scandale sous fond de complot contre Hervé Patrick Opiangah. 

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Un questionnement qui met à nu la compromission de la justice dans l’affaire  

Comment une seule et même affaire peut-elle donner lieu à trois dates de dépôt de plainte ? À  quelles plaintes – qui n’ont jamais existé dans le registre du parquet- font allusion Bruno Obiang Mve et Eddy Minang ? Comment justifier que les poursuites (perquisitions, casses, interpellation des membres de la famille, mobilisation de l’armée, fermeture de ses entreprises) aient été effectives dès le 20 novembre alors que la Chambre d’Accusation indique expressément que « le 25 novembre 2024, le parquet de la République ouvrait une information judiciaire à l’encontre de Sieur Opiangah Patrick Hervé »

Ces questions qui trahissent clairement l’iniquité et la déloyauté de la justice gabonaise dans l’affaire Hervé Patrick Opiangah indique surtout comment certains magistrats ont souillé une institution pour, semble t-il, abattre advienne que pourra un homme qui en définitive n’a transgressé aucune valeur protégée par la société. 

Désormais tous les regards sont portés vers la Cour de Cassation qui est appelée à dire le droit dans cette affaire montée de toute pièce au regard des éléments de preuves apportés par l’UDIS ©DR

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Une situation qui devrait interpeller toutes les composantes de la société  

Cette affaire, frappée de multiples incohérences, devrait  également inviter la société civile, les Organisations Non Gouvernementales (ONG) de défense des droits humains, ainsi que la communauté internationale, à se pencher sur ce que certains nomment déjà comme un scandale judiciaire inédit en République Gabonaise. Dans un contexte de transition politique censée inaugurer la Ve République, l’UDIS estime que ce dossier est une parfaite illustration du maintien des pratiques du passé au sein des institutions judiciaires.

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À l’heure où le Gabon prétend entrer dans une nouvelle ère de justice et de responsabilité, l’affaire Hervé Patrick Opiangah pourrait bien devenir un test grandeur nature pour l’indépendance de la justice gabonaise, à travers la décision rendue prochainement par  la Cour de Cassation. Dira-t-elle le droit, ou confortera-t-elle, par inaction ou par soumission, un état de non-droit déjà redouté par de nombreux Gabonais ? Le verdict à venir sera scruté bien au-delà des frontières du pays. 

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