
Libreville, le 24 septembre 2022 (Dépêches 241). Dans un communiqué de presse dont la Rédaction de Dépêches 241 a reçu copie, le Rassemblement pour la Patrie et la Modernité a sèchement recadré Michel Philippe Nze SG adjoint 2 du PDG, lequel avait dans une tribune, accusé le président du RPM, Alexandre Barro Chambrier, de vouloir plonger le pays dans le chaos si jamais, il n’accédait pas au pouvoir au terme des élections présidentielles 2023.
En visite il y a quelques jours dans la province du Moyen-Ogooué, dans le cadre de la tournée politique nationale qu’il a engagé depuis près de 15 mois, Alexandre Barro Chambrier s’adressant aux populations avait déclaré « qu’en cas de fraude lors de la prochaine élection présidentielle de 2023, nous allons faire ce qui n’a jamais été fait au Gabon » avait-il dit. Des mots qui avaient suscité l’ire de Michel Philippe Nze, lequel dans une tribune avait accusé le chef de file du RPM, de vouloir mettre le pays à feu et à sang en cas de défaite électorale, lors de la prochaine présidentielle.
Pour le Secrétaire général adjoint 2 du Parti Démocratique Gabonais, les propos de Barro Chambrier sont une « une menace extrêmement grave, car il se prépare à semer la mort et la désolation dans le pays au cas où les résultats électoraux ne seraient pas en sa faveur » écrit-il dans sa tribune. Une analyse, balayée d’un revers de la main par le Rassemblement pour la Patrie et Modernité, qui assimile la tribune de Michel Philippe Nze à un aveu d’impuissance devant l’ascension politique de ABC. « Le Président ABC est devenu au fil du temps le cauchemar et le poil à gratter du régime vermoulu Bongo-PDG à cause du message d’espérance qu’il apporte aux populations gabonaises qui veulent voir enfin leurs conditions de vie améliorées, (…) C’est pour cela que Michel-Philippe Nze et consorts deviennent insomniaques » souligne un communiqué de presse du parti de l’opposition.
Le Rassemblement pour la Patrie et la Modernité a confirmé la position de Barro Chambrier «Trêve de balivernes ! ABC persiste et signe : en cas de fraude lors de la prochaine élection présidentielle de 2023, nous allons faire ce qui n’a jamais été fait au Gabon . C’est très très clair !» poursuit la note, tout en invitant par ailleurs le PDG à œuvrer pour l’organisation d’une élection présidentielle apaisée. « le PDG sait ce qui lui reste à faire, à savoir : conjurer toute manœuvre de fraude aux élections parce que les gabonais en ont assez de voir leur souveraineté oblitérée par une caste d’antipatriotes prêts à faire sortir les armes et tirer sur le peuple à mains nues, endeuillant ainsi des familles gabonaises comme en 2009 et 2016 » conclut le communiqué.