Libreville le 1er novembre 2022 – ( Dépêches 241). L’union des Jeunes du Parti démocratique gabonais (UJPDG) pourrait-il échoir à une femme ? L’idée commence à germer dans l’esprit de plusieurs militants, bien décidés à redynamiser ce bras armé du parti au pouvoir, à quelques mois des échéances électorales.
C’est une requête formulée par les militants du parti au pouvoir, au nom du sacro-saint principe de l’égalité des genres prôné par le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba et vulgarisé par son épouse Sylvia Bongo Ondimba. En effet, l’UJPDG, bras armé du parti des masses, actuellement dirigé par Jesson Ayenoue, a de tout temps échu aux hommes. Une tradition que plusieurs, dans les hautes instances du parti souhaitent désormais rompre en ouvrant la porte à l’idée d’une femme à la tête de cette puissante section du PDG.
Pour d’aucuns, dernière le fait que le PDG ait installé depuis sa création, la logique selon laquelle seuls des hommes doivent diriger l’UJPDG résiderait une volonté de marginaliser la gente féminine des cercles décisionnels du parti. Un grief qui fait tâche auprès d’Ali Bongo en ce sens qu’il est aux antipodes de ses idéaux du septennat actuel. Lui le promoteur de la décennie des femmes, lui défenseur de Gabon-Égalité, programme dont la femme occupe une place centrale.
Du coup, plusieurs militants disent attendre une annonce forte du Distingué camarade président qui donnerait un nouvel élan au parti à quelques mois des échéances électorales. N’a-t-il pas fait de la décénnie 2015-2025, celle de la promotion de la femme ?
Selon plusieurs observateurs, il serait temps de faire place au dynamisme féminin. À ce propos, quelques noms sortent du lot. C’est le cas par exemple de Cynthia Mbadinga, membre du Bureau National Estuaire, Diane Mambo, membre du Bureau National UJPDG Ogooué-Lolo et Claudette Mbazoghe Mengo, conseiller de la commune de Medouneu. À l’heure où le Secrétaire général du parti, Steeve Nzego Dieko prône pour l’unité et le rassemblement dans les rangs du PDG, à l’heure où ce dernier a reconnu l’Ogooué-Lolo comme le Jérusalem du PDG, il est peut-être temps d’inverser la tendance.
Le moins que l’on puisse dire, est que l’élévation de la femme à des postes de responsabilité et de pouvoir aux yeux d’Ali Bongo est d’abord et avant tout une question de justice et d’équipé. Gageons que comme le cas de la Primature, du Sénat par ailleurs, le PDG, emboîte le pas en nommant une femme à la tête de l’UJPDG.