Libreville, le 13 décembre 2022-(Dépêches 241). Alors que Libreville la capitale gabonaise s’apprête à célébrer les fêtes de fin d’année, la question de la gestion des ordures ménagères se pose avec acuité. Si la société civile alerte sur une catastrophe écologique en cours, la mairie de Libreville quant à elle pointe l’incivisme des populations.
Difficile de parcourir les 100 mètres à Libreville sans apercevoir des tas d’immondices. La capitale gabonaise devient progressivement une décharge à ciel ouvert. Le phénomène est si manifeste qu’il n’épargne pas les capitales provinciales, comme l’a d’ailleurs fait récemment remarquer le chef de l’État Ali Bongo Ondimba au Gouvernement.
Pour les défenseurs de l’environnement, la mauvaise gestion des ordures ménagères pourrait conduire à une catastrophe écologique. « Est-ce qu’il existe encore au sein du gouvernement gabonais un ministère chargé de l’environnement ? (…) les populations continuent à être les premières victimes de ce genocide écologique », pointe le très célèbre défenseur de l’environnement Marc Ona Essangui.
Pour la mairie de Libreville, l’insalubrité que connaît la capitale gabonaise serait en partie due à l’incivisme des populations. Raison pour laquelle un arrêté a été signé le 28 septembre 2022, réglementant la gestion et le dépôt des déchets ménagers dans la commune de Libreville.
Tout contrevenant s’expose en effet à une amende pouvant passer du simple au double en cas de récidive. « Soit d’une amende allant de 500 à 50 000 FCFA, soit d’une sanction-réparation, notamment le nettoyage des abords du Point d’apport volontaire (PAV), du bac ou benne à ordure ou de tout autre travail manuel proportionnel au degré de l’infraction commise », a récemment indiqué l’édile de Libreville Christine Mba Ndutume Mihindou.
De l’avis de plusieurs observateurs, la question de la gestion des ordures ménagères ne saurait être solutionnée par des amendes infligées aux simples citoyens, quand des soupçons de détournement de fonds publics pèsent sur la municipalité.