Libreville, 21 décembre 2022-(Dépêches 241). Passé par la case prison six années durant, dit-il, pour avoir pris ses distances avec le régime, l’opposant Bertrand Zibi Abeghe s’érige désormais en potentiel adversaire d’Ali Bongo dans la course à la présidentielle 2023.
Manifestement, Bertrand Zibi Abeghe ne fait plus mystère de ses ambitions présidentielles. Si avant sa démission du parti au pouvoir en 2016, l’ancien député de Bolossoville dans le septentrion, comptait parmi les fervents laudateurs d’Ali Bongo, depuis quelques semaines, l’homme s’érige désormais comme l’un de ses potentiels adversaires, dans la perspective de la présidentielle à venir.
Hier lundi, au micro de Radio France internationale, Bertrand Zibi Abeghe s’est dit prêt à ne faire qu’une bouchée d’Ali Bongo lors du prochain scrutin présidentiel. « J’ai recouvert tous mes droits, je peux donc me présenter à la prochaine présidentielle. Maintenant si le peuple me dit : » Tu peux y aller » je battrai Ali Bongo à plate couture, il n’aura aucune chance » a-t-il pesté.
Depuis sa sortie de prison le 13 septembre, Bertrand Zibi Abeghe occupe la scène politique. Après s’être rendu dans le woleu-Ntem auprès des siens, il s’est envolé pour l’occident, où il séjourne entre la France et les Etats-Unis, dit-il, pour remercier ses soutiens de la diaspora, restés proches de lui durant ses six années de détention. Celà dit, l’ancien pensionnaire de la prison centrale de Libreville croit en ses chances de penser au scrutin présidentiel à venir. « Je ne peux rester en marge de la politique. Aujourd’hui je l’ai dans la peau », grince-t-il. Toutefois, comme en 2016, Bertrand Zibi Abeghe n’exclut par l’idée de rejoindre une coalition de l’opposition si un candidat se démarque.
Par ailleurs, en dépit des pressions qu’il dit subir depuis son retour sur la scène politique, celui qui dit être resté fidèle à Jean Ping, annonce qu’il prendra son destin en main le 1er janvier 2023.
