Libreville, le 16 août 2021 (Dépêches241). Ce lundi 16 août 2021, à la veille de la célébration du 61ème anniversaire de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale, Jean Ping qui se considère toujours comme le président de la république élu du peuple gabonais, a pris la parole à l’occasion d’un discours solennel. Une nouvelle fois, il a réaffirmé son engagement à récupérer sa victoire volée en 2016.
Les multiples défections de ses proches collaborateurs qui depuis plusieurs semaines rejoignent tour à tour les rangs du pouvoir, ne semblent pas avoir raison de la détermination de Jean Ping à récupérer la victoire qui lui aurait été volée, à l’issue de l’élection présidentielle 2016 par la Cour constitutionnel, qui avait déclaré Ali Bongo Ondimba vainqueur du scrutin.
Le discours qu’il a pris l’habitude de prononcer en tant que « Président élu » à la veille de chaque célébration du 17 août, a été l’occasion pour Jean Ping, de réaffirmer cette son infinie volonté d’aller au terme du combat qu’il a entamé avec les Gabonais depuis 2016 nonobstant le départ à « la soupe » de certains cadres de la Coalition pour la Nouvelle République (CNR). « On voudrait sous la propre lâcheté de ceux qui y songent faire croire aux Gabonaises et aux Gabonais que moi Jean Ping Okoka j’ai baissé la garde et abdiqué! Je suis conscient que vous portez les morsures douloureuses de la démolition de notre constitution et des institutions de la République »
Après avoir battu en brèche les suspicions sur son éventuelle abdication, Jean Ping Okoka a à l’occasion de ce discours à la Nation pour ainsi dire mis les points sur les «I». « On voudrait faire croire que cette lutte dont j’ai pris la tête finirait en catimini…. au peuple gabonais qui m’a élu et avec qui j’ai le contrat, d’aller jusqu’au bout ! Oui j’irai jusqu’au bout », a-t-il rassuré.
Fermes convictions, intrépide détermination ou Jean Ping est-il simplement en train de répéter un schéma qui s’impose à lui ? Car force est de constater que les plus grands promoteurs de sa vision et de son statut revndiqué de président de la République sont désormais partis. Jean Ping peut-il réaliser seul ce qu’il n’a pas pu faire depuis 5 ans alors qu’il était entouré ? Sa stratégie est-elle toujours pertinente ? Est-elle encore crédible ?
Ces questions sont inlassablement revenues il y a quelques jours au moment de l’annonce faite par Jean Eyeghe Ndong, de quitter la Coalition pour la Nouvelle République pour rejoindre avec arme et bagage, le camp d’Ali Bongo Ondimba.