Libreville, le 19 avril 2023-(Dépêches 241). Après l’officialisation de sa candidature fin mars à Bruxelles en Belgique, Bertrand Zibi Abeghe pense déjà à « la libération du peuple gabonais ». Son retour à Libreville la semaine écoulée, a été l’occasion pour l’ex-député du parti au pouvoir, de galvaniser ses partisans à l’approche du scrutin présidentiel.
L’opposant Bertran Zibi est récemment rentré au Gabon après un séjour à l’étranger où il a officialisé sa candidature pour la présidentielle de cette année. À l’aéroport de Libreville, accueilli par ses partisans, l’ancien député de Bolossoville a affirmé que la libération du peuple est en marche.
« À tous et à toutes un grand merci. Un merci infini pour cet accueil inespéré. Vous ne le faites pas pour moi mais pour notre pays, vous le faites pour tous ceux qui nous ont précédé dans ce combat, qui ne verront peut-être pas ce jour. Mais le jour de la libération de notre peuple est en marche. En marche parce que vous y croyez. En marche parce que c’est écrit chez Dieu. Un peuple ne peut pas éternellement être opprimé », a-t-il déclaré.
Une libération qu’il espère portée un mouvement populaire. Point besoin de rappeler que Bertran Zibi a pris ses distances avec le pouvoir en 2016 après avoir démissionné avec fracas du parti démocratique gabonais (PDG). Pour l’heure, il fait cavalier seul. Mais espère tout de même rassembler autour de sa candidature et ainsi prendre le leadership de l’opposition. Pour ce faire, l’ancien député du parti au pouvoir veut mettre de côté tous clivages. « La libération ne viendra pas d’une seule personne, d’une seule famille, d’une seule ethnie. C’est l’ensemble des souffrances qui sont les nôtres aujourd’hui, qui feront que demain, nous puissions mettre un holà. », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, celui qui se présente comme le leader des jeunes des quartiers défavorisés, a tenu à faire passer un message à la veille d’un scrutin présidentiel pour lequel des tensions sont déjà perceptibles. « Mais une seule chose, et je le dis le plus sérieusement possible du monde. Nous ne permettrons plus à qui que ce soit qu’un seul gabonais perde sa vie parce qu’il aura défendu son pays », a-t-il conclu sous les acclamations de ses partisans.
Bertrand Zibi avait été condamné en juillet 2019 à six ans de détention pour « violences et voies de faits» et « détention illégale d’armes à feu » au lendemain de la présidentielle 2016. Depuis sa libération en septembre 2022, il n’a jamais vraiment fait mystère de sa volonté de conquérir le fauteuil présidentiel.