Libreville, le 16 mai 2023 – (Dépêches 241). Le président de la Haute autorité de la communication (HAC) a reçu, le vendredi 16 mai dernier au siège de son institution, plusieurs responsables de presse. Germain Ngoyo Moussavou qui a rappelé et rassuré la place de la liberté d’expression au Gabon a tout de même sensibilisé les différents directeurs de publication sur la responsabilité sociétale et citoyenne des journalistes.
À quelques mois des élections générales 2023 et conscient du caractère sensible de la période à venir, le Président de la Haute Autorité de la Communication (HAC), Germain Ngoyo Moussavou a invité au siège de la HAC certains responsables de la presse écrite et en ligne de la place pour un échange franc sur la responsabilité sociétale et citoyenne des journalistes.
À cet effet, les patrons de presse de La Loupe, Le Mbandja, La Cigale enchantée, Gabonreview, Gabon Média Times, Dépêche 241, Focus Groupe Média et 7 Jours Infos accompagnés de quelques conseillers et du Pr Anaclet Ndong Ngoua , Président du Conseil Gabonais de la Liberté de la Communication (CGLC), instance d’autorégulation des médias, ont tous pris part à cette rencontre de portée pédagogique pendant laquelle le président de la HAC n’a pas manqué de rappeler que « la liberté de la presse était un acquis démocratique inaliénable dont la HAC demeure, au niveau institutionnel, le principal protecteur et promoteur », a-t-il indiqué.
Une liberté de la presse davantage effective depuis l’arrivée à la tête de la Haute autorité de la communication de Germain Ngoyo Moussavou, crédibilisée en cela par le nouveau classement de Reporters Sans Frontière (RSF) dans lequel en l’espace de deux ans, le Gabon est passé de la 117ème à la place 94e, sur 180 de cet indice international de mesure de la liberté de la presse dans le monde.
Une évolution salutaire certes qui ne doit pas faire perdre de vue aux professionnels de l’information que sont les journalistes, que la liberté de la presse est un droit encadré, et que celle-ci ne saurait s’exercer en causant du tort à la société. Qu’en vertu de son statut de façonneur d’opinion au sein de l’espace public, le journaliste doit en toute responsabilité « éviter tout dérapage tendant à fragiliser la paix sociale, la cohésion nationale et le vivre-ensemble », a-t-il ajouté.
Un rappel qui tombe avec d’autant plus d’à-propos que le Gabon s’approche progressivement des élections générales, période particulièrement sensible au cours de laquelle la presse doit faire preuve de professionnalisme et de lucidité. Une période pendant laquelle la Haute Autorité de la Communication entend, conformément à ses prérogatives et missions, veiller pleinement à ce que la liberté de la presse, garantie par notre Loi fondamentale, s’exprime au quotidien.
En définitive, le président de la Haute Autorité de la Communication tient à préciser qu’il veillera à ce que « la liberté, l’honorabilité et la vie privée des autres citoyens ne soient pas chahutées, bridées, encore moins violée, par une presse liberticide », car, tient-elle à rappeler, la liberté de la presse s’arrête où commence le code de la communication et le code pénal.