Libreville, le 17 juin 2023 (Dépêches 241). 72 heures après la communication de David Ella Mintsa dans laquelle au nom du Parti Démocratique Gabonais, il dénonçait la récurrence des propos xénophobes dans le débat public, Alexandre Barro Chambrier a animé un meeting politique au quartier Bizango Bi Bere PK11 rails. Le président du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité, prenant la défense de ses compatriotes, a soutenu que les Gabonais n’étaient pas xénophobes.
Mercredi dernier, David Ella Mintsa a fait une sortie plus que surprenante. Dans une communication diffusée sur les réseaux sociaux, le Conseiller d’Ali Bongo au sein du Parti Démocratique Gabonais, a dénoncé la récurrence des propos xénophobes dans le débat public national. « Depuis plusieurs semaines, le débat public est marqué par les récurrences des discours et autres propos aux relents xénophobes relayés de façon virale sur les réseaux sociaux » a-t-il déclaré, laissant poindre l’hypothèse que certains Gabonais seraient donc xénophobes.
Un point de vue balayé d’un revers de la main par Alexandre Barro Chambrier, qui animait ce samedi une causerie au quartier Bizango Bi Bere PK11 rails. « Le peuple Gabonais n’est pas xénophobe, personne n’est xénophobe » a souligné le patron du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité, lequel a rappelé que ses compatriotes loin de détester les étrangers souhaitent uniquement « profiter des bienfaits de la croissance et du potentiel de leur pays » a-t-il ajouté.
Pour Alexandre Barro Chambrier, ces polémiques alimentées par les « pompiers-pyromanes » visent simplement à masquer l’échec d’une politique qui a favorisé l’exclusion sociale, la précarité, la misère et la violation du principe de souveraineté nationale. Dans ce contexte, l’opposant a invité ses compatriotes à se mobiliser pour obtenir l’alternance politique. « Je vous encourage à prendre vos responsabilités. Peuple de Bizango Melen, réveille toi, nous avons rendez-vous avec notre histoire. Nous devons continuer le combat » a clamé ABC avant de demander aux populations présentes de s’armer de courage pour relever le défi qui les attend. Celui de « faire ce qui n’a jamais été fait ».