Libreville, le 3 juillet 2023-( Dépêches 241). Le Conseil des ministres délocalisé à Oyem, présidé par le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, a accouché de la nomination de Charles Mba, un ancien opposant qui avait fait il y a 1 an, un rapprochement vers le régime qu’il a naguère qualifié d’illégitime.
Charles Mba nouveau Haut commissaire de la République. C’est ce qui ressort de l’une des décisions issues des mesures individuelles secrétées par le conseil des ministres de ce 3 juillet 2023 tenu à Oyem dans le septentrion. L’opposant, ancien ministre d’Omar Bongo Ondimba qui avait honni son fils, Ali Bongo Ondimba dès son arrivée au pouvoir, effectue son retour aux affaires après un passage dans l’opposition.
Il faut dire que cette nomination n’a pas de quoi surprendre les observateurs avisés de la politique gabonaise tant l’homme, il y a presque un an jour pour jour, s’était renié en ouvrant la porte à une collaboration avec Ali Bongo Ondimba. L’homme qu’il a jadis considéré comme « un scélérat » et un « imposteur à la tête de l’Etat ».
C’était à l’occasion d’une rencontre le 28 juin 2022 au Palais du Bord de Mer. Charles Mba ce jour, avait alors reconnu la légitimité d’Ali Bongo comme président de la République, Chef de l’Etat. « Je suis honoré d’avoir été reçu par le Chef de l’Etat et j’ai informé de ma disponibilité pour tous projets de développement du pays, au bénéfice des gabonais » avait-il déclaré au terme de son entretien avec le Président de la République.
Haut cadre des finances, Charles Mba 67 ans, installé en France depuis 2016 et longtemps pressenti comme 1er ministre, rejoint au Haut-Commissariat plusieurs anciens déserteurs de l’opposition qui ont fait leur retour dans les régime à l’orée des élections qui pointent à l’horizon.
Ancien directeur des marchés publics du Gabon de 2005 à 2006, Charles Mba a occupé les fonctions de Ministre Délégué auprès du Ministre de l’économie, des Finances, du Budget et de la Privatisation du Gabon de 2006 à 2009. Il était également sénateur du département du Woleu de 2008 à 2015 pour le compte du Parti démocratique gabonais (PDG).