Incidents de Franceville: détérioration perverse du vivre-ensemble et de la démocratie

ABC a été agressé par une horde de soutiens du pouvoir © DR

Libreville, le 24 juillet 2023 – (Dépêches 241). Hier dimanche, quelques jeunes armés de gourdins se réclamant proches du pouvoir, ont tenté de perturber un meeting organisé par Alexandre Barro Chambrier à Franceville dans la province du Haut-Ogooué. Une initiative abjecte qui a mis à nu la crise de la démocratie gabonaise ainsi que la fragilité du vivre-ensemble aujourd’hui menacé par quelques extrémistes avides de pouvoir et réfractaires à toute contradiction.  

Du 27 mars au 21 avril 1990, le Gabon avait organisé une conférence nationale au terme de laquelle, le pays avait décidé de s’arrimer aux standards de la démocratie. Système politique axé depuis la Grèce antique sur les principes de liberté et d’égalité. Ces principes censées fonder le contrat social Gabonais, semblent malheureusement 30 ans après n’avoir pas été assimilés par certains acteurs de la vie politique nationale.

Témoignage de cette triste réalité, l’initiative répugnante de quelques jeunes qui, armés de gourdins, ont tenté vainement de perturber une causerie politique organisée hier dimanche par Alexandre Barro Chambrier dans la capitale provinciale du Haut-Ogooué. Le tout en violation des principes élémentaires de la démocratie mentionnés ci-dessus, lesquels, préconisent pourtant la liberté pour chaque Gabonais d’aller et venir sur toute l’étendue du territoire national, tout en exprimant sans crainte des opinions politiques. Un droit fondamental inscrit dans les valeurs démocratiques qui a donc été bafoué par certains compatriotes instrumentalisés par des nageurs aux dos nus, dont la seule volonté est de maintenir les privilèges liés à leur appartenance au régime en place. 

Des individus sans foi ni loi qui, pour atteindre leur objectif, en l’occurrence la préservation du pouvoir, fragilisent par leurs agissements, le vivre-ensemble et exposent le pays aux pires catastrophes. De quoi nourrir des inquiétudes concernant l’issue des prochaines élections générales, qui pourraient se solder par une nouvelle crise, alors même que la dernière concertation nationale s’était donnée pour mission de mettre un terme au cycle infernal des violences post-électorales occasionnant de nombreux décès. 

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