Libreville, le 25 juillet 2023-(Dépêches 241). Jean Boniface Assélé n’a pas abdiqué après le rejet de sa candidature par le Conseil Gabonais des Élections (CGE). Le nouvel opposant de 84 ans dénonce une manœuvre du pouvoir visant à écarter un adversaire de poids pour Ali Bongo. Un recours sera introduit auprès de la Cour constitutionnelle.
Le président du Centre des libéraux réformateurs, Jean Boniface Assélé, n’a pas digéré le rejet de sa candidature à l’élection présidentielle d’août prochain, intervenue dans la nuit du 23 juillet après examen du CGE. D’où sa sortie musclée moins de 24 heures après la publication de la liste des candidatures retenues, pour contester cette décision du CGE.
« Je vais saisir mes avocats et mes amis à Paris, on mettra de l’ordre. On attend la Cour constitutionnelle. Je sais ce qui se passe, mais le CLR est un grand parti, qui a un grand président. Ils ont peur de moi, parce que je vais les battre. J’ai des dossiers complets. Si cela aboutit, je demanderai qu’on annule les élections, parce qu’il y a du vol. On ne peut pas s’amuser à voler le peuple les yeux ouverts. Ils n’ont pas d’arguments contre moi », peste l’ancien général à la retraite.
Selon les médias proches du pouvoir, le rejet de cette candidature s’explique par le fait que selon les textes qui régissent les partis politiques membres de la majorité républicaine, seul le candidat choisi par ce regroupement a le droit de prendre part à l’élection présidentielle. « Le CLR est signataire et membre d’un groupement de partis politiques pour la majorité présidentielle (légalement constitués). Pour que la candidature soit valide, le président du CLR aurait dû démissionner de majorité présidentielle quatre mois avant sa déclaration de candidature », explique Estuaire infos.
De plus, le nouvel opposant de 84 ans dénonce une gestion catastrophique du pays désormais sous le contrôle « des étrangers ». « Le pays est en danger, tout s’écroule à tous les niveaux. On ne peut pas laisser le pays dans cet état, il faut le sauver. Ce pays est en train d’être géré par des étrangers et contre nous. Hier encore, mon nom était sur la liste des 20. Mais une main légère, que je connais très bien, a décidé de retirer mon dossier », fait-il constater, promettant de porter l’affaire auprès de la Cour constitutionnelle.