
Libreville, le 25 Juin 2025 – (Dépêches 241). Dans ce que l’on peut désormais qualifier de l’un des plus grands scandales politico-judiciaires de la Ve République gabonaise, deux hauts magistrats de la République ont été pris en flagrant délit de mensonge public dans le cadre de la procédure judiciaire intentée contre l’homme d’affaires et homme politique Hervé Patrick Opiangah. Le 13 décembre 2024, Bruno Obiang Mve, Procureur de la République, affirmait devant la presse nationale et internationale qu’une plainte avait été déposée contre HPO dès le 14 novembre. Une déclaration à laquelle s’adjoint celle du procureur général près la cour d’appel, Eddy Minang, qui a soutenu dans un réquisitoire qu’une plainte aurait été déposée le 19 novembre de la même année. Or, vérification faite, et selon un constat d’huissier confirmé par l’arrêt de la Chambre d’Accusation, ladite plainte n’a été enregistrée que le 25 novembre. Une falsification des faits manifeste, qui jette une ombre profonde sur la sincérité du ministère public dans cette affaire.
Dans cette affaire, le premier parjure portant la marque du Procureur de la République semble n’être que le premier acte d’un engrenage parfaitement huilé, destiné à abattre méthodiquement une figure majeure de la scène économique et politique gabonaise. En faussant sciemment la date de dépôt de la plainte et en mentant sans vergogne à tout un Peuple, le procureur a non seulement commis un grossier parjure, mais il a surtout donné le ton d’une cabale soigneusement orchestrée, insidieusement préparée.
Le Parjure de Bruno Obiang Mve, premier acte manqué de la cabale contre HPO
Le but ? Désarmer socialement, politiquement et économiquement Hervé Patrick Opiangah, ruiner ses entreprises, salir son nom et, à terme, l’éloigner durablement du jeu politique national. C’était sans compter sur la mobilisation constante de son parti, l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (UDIS), qui pendant 7 mois dénonce avec vigueur une justice aux ordres et une procédure judiciaire manipulée, viciée et montée de toutes pièces.

À cette première forfaiture s’ajoute un second parjure, tout aussi grave, cette fois émis par Eddy Minang, Procureur Général près la Cour d’Appel de Libreville. Ce dernier, dans une tentative de justifier rétroactivement la procédure engagée, a affirmé dans son réquisitoire qu’une plainte avait été déposée le 19 novembre 2024. Une déclaration, là encore, contredite par les faits : aucun enregistrement de plainte à cette date n’existe au Parquet, ce que confirme un constat d’huissier. Ces mensonges et inventions répétés de deux magistrats d’un haut niveau de responsabilité plongent la justice gabonaise dans un discrédit profond et préoccupant.
Eddy Minang comme Obiang Mve, des frères d’armes unis dans la parjure ?
Ce qui était perçu comme une simple manipulation judiciaire prend désormais les allures d’un acharnement méthodique, d’une machination politique et judiciaire contre un homme dont la trajectoire philanthropique, patriotique et économique semble gêner aux entournures. Hervé Patrick Opiangah, connu pour ses campagnes médicales, son soutien aux personnes vulnérables et ses investissements dans le sport et l’économie, semble aujourd’hui payer le prix de sa loyauté passée et de son influence croissante. Beaucoup estiment que sa proximité avec les événements ayant conduit au coup d’État du 30 août 2023 ainsi que sa capacité à fédérer hors des cercles traditionnels du pouvoir font de lui une cible pour les anciens du système Bongo-PDG en reconversion stratégique.

Dans cette logique de marginalisation, tous les leviers de la machine judiciaire sont activés pour maintenir l’exil forcé de HPO, l’empêchant ainsi de regagner le pays, de reprendre ses affaires et de réunir autour de lui sa famille et ses collaborateurs. Cette stratégie n’a pas seulement des conséquences humaines et économiques. Elle révèle aussi assez cruellement le recul spectaculaire de l’État de droit dans un contexte pourtant censé être celui de la rupture et du renouveau.
La Ve République à l’épreuve de sa propre crédibilité
La Ve République, proclamée avec la promesse d’un Gabon nouveau, se voit aujourd’hui entachée dans ses fondements. Lorsqu’on utilise la justice comme un bras armé de règlements de comptes politiques, c’est la confiance des citoyens qui vacille, c’est la Nation tout entière qui chancelle, c’est la République qui begaie. Ce n’est plus simplement l’affaire HPO: c’est une crise de légitimité des institutions, une alerte rouge pour la République.
Face à cette dérive dangereuse, il appartient au président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, de se montrer à la hauteur de ses promesses. Garant de l’unité nationale et de la stabilité des institutions, il doit prendre ses responsabilités en garantissant le retour libre et sécurisé d’Hervé Patrick Opiangah sur le sol gabonais. Car il en va non seulement de l’avenir politique d’un homme, mais de l’avenir moral de toute une République qui vacille sous le poids de ses propres contradictions, lesquelles souilleraient dans ses tréfonds la justice gabonaise et l’avenir de la Ve république.