Libreville, le 4 août 2023 – (Dépêches 241). Par une attitude cavalière et clivante, Guy Patrick Obiang agit en « fauteur de trouble » dans le Woleu-Ntem. Ce dernier embarque avec lui l’ancien syndicaliste devenu ministre, Chen Mezui M’Oniang. Les deux membres du gouvernement sont sur le point de compromettre l’élection d’Ali Bongo dans cette localité pourtant connue de notoriété publique comme étant une province frondeuse.
À quelques semaines des élections générales, la sérénité n’est pas au rendez-vous dans les rangs du PDG, dans la province du Woleu-Ntem. En effet, le ministre de la Santé Guy Patrick Obiang Ndong est accusé de vouloir saborder le parti de masse dans ladite province. La pomme de discorde, « les sélections pour défendre le Parti démocratique gabonais ont mis le feu aux poudres», pointe Échos du nord Confidentiel.
Le journal explique notamment que « Des personnes qui ont permis au PDG d’engranger des victoires ont été écartées ». Des faits suffisamment graves qui trahissent l’amateurisme de ce membre de la « Yougtime » autant qu’ils démontrent manifestement que la volonté de ce dernier est « de régler des comptes plutôt que de construire à la hauteur des enjeux », fulmine notre confrère.
Dans les faits, Christiane Bitougat dont la capacité de mobilisation fait pâlir d’envie, a tout bonnement été mise à l’écart. Peut être paie-t-elle son soutien à l’ancien maire Christian Abessolo Menguey, jeté en prison pour détournement supposé de fonds publics. Cette décision n’a d’ailleurs pas été bien accueillie dans les milieux Nkojêt, au point de courroucer les membres de cette communauté, influente dans la ville d’Oyem.
Dans la même logique, Estelle Ondo, ancienne ministre, et désormais au haut commissaire de la République, a été « Balayée par Chen Mezui M’Obiang dans le 2è arrondissement où elle avait été élue en tant qu’indépendante ». Le parti au pouvoir va donc devoir compter sur un ancien syndicaliste et puceau politique pour tenter de faire élire Ali Bongo dans cette ville frondeuse. Tout porte à croire que Guy Patrick Obiang, membre du bureau politique, ne maîtrise manifestement pas les équilibres préférant se vautrer dans le népotisme et le favoritisme. Mais peut-on être surpris, pour cet homme méprisé dans sa corporation et ayant profité du label « fils de … » pour se hisser dans les hautes fonctions de l’Etat.
Des agissements qui sans doute créent la frustration au sein du parti des masses et des militants de la première heure laissés pour compte au profit des arrivistes politiques, à l’instar de Chen Mezui M’Obiang, syndicalistes naguère devenu politique au point d’être positionné sur un siège au nez et à la barbe de certains militants certainement plus méritants. L’élection d’Ali Bongo Ondimba dans la province du Woleu-Ntem s’annonce donc particulièrement périlleuse. D’autant que le duo Guy Patrick Obiang Ndong-Chen Mezui M’Obiang s’emploie à semer les germes de la division, à rebours des recommandations du chef de parti Steeve Ndzegho Dieko dont on sait tous qu’il prône pour l’unité et non la division autour de la candidature d’Ali Bongo en course pour la présidentielle du 26 août prochain.
